Pierre Birnbaum est l’auteur de travaux importants en science politique, en sociologie et en histoire. Il est professeur de sociologie politique à l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne ; il a en outre enseigné dans plusieurs universités américaines. Il a subi l’influence de Raymond Aron, avec lequel il a travaillé dans les années 1960. Par la suite, il a principalement travaillé dans le domaine de la sociologie politique, sur l’État, les élites et le pouvoir. Le champ de l’histoire juive s’e...

Après le succès du Courage de la nuance, Jean Birnbaum poursuit son enquête sur l''héroïsme du doute' avec une réflexion personnelle et politique sur l'enfance. Dans ce nouveau livre, il montre comment la naissance d'un enfant fait vaciller toute certitude. Ce qui l'intéresse, c'est une expérience banale mais qui a peu attiré l'attention des penseurs: devenir le parent d'un enfant, c'est constater ses effets sur notre rapport aux autres et sur notre vision politique des choses. Si, depuis Socrate, le (...) philosophe est celui qui dynamite nos préjugés, alors le bébé s'impose comme le plus subversif des philosophes. Cette fois encore, Jean Birnbaum mêle réflexions et émotions. Il se tourne vers des auteurs aimés (Hannah Arendt, Georges Bernanos, Roland Barthes, Rosa Luxemburg...) et puise dans sa propre expérience. À l'heure où le mouvement 'No kids' dénonce la procréation comme une catastrophe intime et écologique, ce livre proclame la solidarité essentielle entre espoir d'une société meilleure et promesse de la vie donnée, transmise, sauvée ; il n'y a pas d'émancipation sans générations, pas d'avenir sans enfants, pas de fraternité sans bébés."--Page 4 of cover. (shrink)

Avec l’espace, disait Emmanuel Kant, le temps constitue la « forme a priori » de notre sensibilité. Autrement dit, le temps est l’horizon à travers lequel nous faisons l’expérience du monde, il structure notre façon d'aller à la rencontre de ce qui est. Or la modernité semble désormais compromettre les conditions de cette rencontre. Tout va de plus en plus vite : entre « fast-food », « speed dating » et haut débit, notre époque se distingue par la toute-puissance de (...) la vitesse. Ce qui est en jeu, ici, ce n’est plus seulement l’emballement de l’innovation technique, mais l’accélération du réel lui-même. Voilà l’une des désillusions du progrès : plus nous sommes équipés de machines, d’appareils censés nous faire gagner du temps, et plus nous avons le sentiment d’en manquer. Dans les relations sociales comme dans la vie intime, en politique comme en amour, notre quotidien est marqué par l’urgence, la peur de ne pouvoir suivre. La tyrannie du court terme comprime l’espace. Le triomphe de l’immédiat rend impossible toute vie au présent. Le règne de l’instantanéité enterre la mémoire et dynamite l’avenir. Bref, l’accélération des choses rétrécit le champ de l’expérience, à commencer par cette condition de toute vie humaine qu’on nomme confiance : « La confiance ne saurait être de l'ordre de l'instantané, écrit le philosophe Paul Virilio. Elle doit se construire, se mériter, dans le temps. La confiance instantanée, la foi instantanée, cela ne marche pas. Il faut du temps pour avoir confiance ». Reconstruire un espace de discussion, d’amitié et de justice, c’est donc ralentir le rythme, repartir à la conquête du temps long. Artistes, philosophes, géographes ou historiens, hommes d’images ou femmes de lettres, les intervenants tenteront de répondre ensemble à cette question : « Où est passé le temps? ». Trois jours durant, fidèle à sa tradition d'échanges et de dialogue, le Forum a confronté leurs réponses aux interrogations et aux objections du public. (shrink)

Il y a quelques années, un Forum Philo Le Monde/ Le Mans entièrement consacré au thème de la "peur" aurait été impensable. Trop étroit, ou trop sombre. Pourtant, lorsque cette idée a été suggérée à l'automne 2016, la réaction a été unanime : ce qui aurait naguère suscité une réticence relevait maintenant de l'urgence. La peur s'imposait comme une évidence. Est-ce un effet des attentats djihadistes? Le résultat de la précarité sociale, des nouvelles tensions géopolitiques ou des multiples dérèglements climatiques? (...) Quoi qu'il en soit, la peur est là, multiforme et solide. Plutôt que de l'écarter d'un revers de main en affirmant qu'elle est sans objet ou qu'elle relève d'une orchestration politique (le fameux "gouvernement de la peur"), il convient de l'affronter. L'enjeu importe. En effet, si la crainte est classiquement envisagée comme le ressort du despotisme, la communauté de la peur ne saurait tenir lieu de communauté politique. D'où la nécessité de la surmonter, ou du moins de la déconstruire. Des philosophes, des historiens mais aussi des écrivains, un comédien, un cinéaste et même un artiste de cirque ont tenté de penser cet effroi collectif qui entrave le présent et menace d'annuler l'avenir. Voici le fruit de leurs réflexions. (shrink)

Le mouvement ouvrier et étudiant de 68 a fissuré l'assise savante du pouvoir. Jacques Rancière, qui en prend acte, instaure un renversement fondamental : il ne saisit plus l'égalité comme but, mais comme point de départ. C'est d'une déconnexion avec l'ordre hiérarchique qu'elle procède. Sont ainsi mises en avant les capacités des opprimés à inventer des pratiques indociles. Pourtant, depuis une vingtaine d'années, Rancière tend à rétrécir la portée de ce geste : en le déplaçant vers le champ esthétique, il (...) le limite à des "redistributions polémiques du dicible et du visible". Ce livre rompt avec une telle orientation. Il élucide l'égalité dans des luttes impliquant la violence, réintroduit une rationalité du désir et de l'antagonisme. L'aspiration à abolir le rapport capitaliste fait pleinement partie de l'obstination lucide qui anime la confiance égalitaire. Ainsi radicalisée, l'égalité noue l'antagonisme, qui combat un ennemi à détruire, au litige, qui s'inclut dans le monde de l'adversaire par polémique. Elle rencontre les questions que le féminisme pose à l'universel, et s'empare de la défaite comme d'un moment immanent à sa pratique, tirant ses ressources de possibles déjà accomplis, mais aussi des chances manquées d'une lutte."--Page 4 of cover. (shrink)

The human genome consists of more than 3 billion base pairs built from four different nucleotides that hold the genetic information for the entire organism. The genome is commonly divided into coding and noncoding DNA sequences, with coding DNA sequences defined as those that can be transcribed into mRNA and translated into proteins, or genes. The genetic code determines the impact of a nucleotide change in a gene on the protein sequence and function, and it is essential to understanding the (...) genetic basis of many congenital diseases. The Human Genome Project has accelerated our understanding about the genome function. We now know that our genome consists of 20,000–25,000 genes that occupy only.. (shrink)

The Politics of Belonging represents an innovative collaboration between political theorists and political scientists for the purposes of investigating the liberal and pluralistic traditions of nationalism. Alain Dieckhoff introduces an indispensable collection of work for anyone dealing with questions of identity, ethnicity, and nationalism.

"Jewish Bioethics" as currently formulated has been criticized as being of parochial concern, drawing on obscure methodology, employing an authoritarian (and, to the modern mind, unintelligible) method of discourse and as being of little relevance to the wider community. We analyze Jewish bioethics in terms of rule and principle theory and demonstrate that it is based on rational consideration and reproducible reasoning. This approach allows methodological and terminological translation into a Western method of discourse that, in turn, has much to (...) contribute to clarifying underlying principles and methods of application of modern bioethics. (shrink)

Neutralists have argued that there is something illiberal about linking access to gift-like resources to work requirements. The central liberal motivation for basic income is to provide greater freedom to choose between different ways of life, including options attaching great importance to non-market activities and disposable time. As argued by Philippe Van Parijs, even those spending their days surfing should be fed. This article examines Van Parijs' dual commitment to a ‘real libertarian’ justification of basic income and the public enforcement (...) of a strong work ethos, which serves to boost the volume of work at a given rate of taxation. It is argued (contra Van Parijs) that this alliance faces the neutrality objection: the work ethos will largely offset the liberal gains of unconditionality by radically restricting the set of permissible options available. A relaxed, non-obligatory ethos might avoid this implication. This view, however, is vulnerable to the structural exploitation objection: feasibility is achieved only because some choose to do necessary tasks to which most people have the same aversion. In light of these objections, the article examines whether there is a morally untainted feasibility path consistent with liberal objectives. (shrink)

In response to recent policy trends towards linking social rights more tightly to work requirements, this article argues that those sharing Rawlsian commitments have good reasons to prefer a radical‐liberal policy agenda with a universal basic income at its core. Compared to its main rivals in present policy debates, the politics of basic income has greater potential to promote the economic life prospects of the least advantaged in a way that provides a robust protection for the bases of social recognition (...) and non‐subservience. The argument seeks to establish that these concerns should be ascribed priority in the most plausible balancing of Rawlsian objectives and that doing so generates a strong case for basic income. As recent arguments for basic income have suggested that Rawls’ theory is insufficient to make the case for such a reform, this analysis also demonstrates that a powerful argument for basic income can be built on Rawlsian foundations alone. (shrink)

How can we equalize opportunities while respecting people’s freedom? According to a view that I call libertarian resourcism, people’s fair shares of resources should normally take the form of unconditional, individual cash endowments, thereby supporting the freedom to do whatever they might want to do. This view, of which Van Parijs’ philosophy of ‘real freedom for all’ is the clearest and most well-known example, has become a powerful weapon to criticize work conditionality as unfair and perfectionistic (or illiberal), and to (...) motivate political struggles for the emancipation of the precariat. However, similar views are also expressed in many other justifications of basic income that stress the strategic importance of exit-based empowerment. This article argues that the reliance of these theories on concepts and assumptions of libertarianism makes them ill-equipped to justify core requirements of social empowerment, and to identify the forms of agency needed to sustainably advance the radical objectives they favour. The implication of this is not to reject the link between social justice and unconditional resource endowments but to dissociate the justification and design of such measures from libertarian ways of thinking. (shrink)

Recently proposed models of risky choice imply systematic violations of transitivity of preference. This study explored whether people show the predicted intransitivity of the two models proposed to account for the certainty effect in Allais paradoxes. In order to distinguish “true” violations from those produced by “error,” a model was fit in which each choice can have a different error rate and each person can have a different pattern of preferences that need not be transitive. Error rate for a choice (...) is estimated from preference reversals between repeated presentations of the same choice. Results showed that few people repeated intransitive patterns. We can retain the hypothesis that all participants were transitive. (shrink)

In this timely book L.W. Sumner addresses these issues within the wider context of palliative care for patients in the dying process.

L. Nathan Oaklander is one of the leading philosophers of time defending the tenseless or B-Theory of time. He has remained at the forefront of this field since the early 1980s and today he is arguably the most formidable opponent of the tensed or A-theory of time. Much of the direction of the debate in this field for the past twenty years or so, especially in regards to the new tenseless theory of time, has been influenced by Oaklander's work. This (...) book presents a carefully argued defense of the tenseless theory of time. The topics discussed include: the ontology of A- and B-theories of time; presentism; the open future theory; the A/B theory; defending the B-theory of time; temporal experience; temporal semantics; and time, identity, responsibility, and freedom. (shrink)