Le XIIe siecle, celui des renaissances, est une periode d'echanges multiformes entre traditions, cultures, ecoles. Sans doute aucun siecle n'est-il plus difficile a unifier que celui-ci: l'appropriation des doctrines greco-arabes voisine avec le developpement autonome des arts du langage, le temps d'Abelard est aussi celui de Bernard de Clairvaux, la dialectique s'elabore dans l'affrontement des multiples ecoles ou sectes. Ce foisonnement que n'encadre pas encore l'institution universitaire recoit ici divers eclairages portant sur la conception de la philosophie, sur la cosmologie (...) et les mathematiques ou sur les arts du langage. (shrink)

Faire le point, à la lumière des connaissances actuelles de l'histoire des sciences et de la philosophie médiévales, sur les rapports de Desccartes et du Moyen Âge, tel étaitt l'objet du colloque orgganisé à Paris du 6 au 9 juin 1997, auquel cet ouvrage fait suite. Les innovations et mutations conceptuelles de Descartes font l'objet de mises en perspective et de comparaisons, dans des contributions qui couvrent la pluparty des aspects de la pensée cartésienne. L'originalité de Descartes n'en est pas (...) atténuée, mais reçoit de nouveaux éclairages, en suivant les transformations de concepts et de problèmes, par delà les séparations habituelles entre le Moyen Âge, la Renaissance et l'Âge classique. (shrink)

Cette étude constitue la première publication complète de tous les éléments associés à l’autel des Césars au cœur de l’agora de Thasos : les vestiges architecturaux, la dédicace à Lucius César et la tête sculptée mises au jour lors de la fouille du monument. L’identification de l’édifice à un autel est désormais assurée et l’appartenance du bloc inscrit à ce dernier confirmée. La présence d’une seconde dédicace, vraisemblablement à Caius César, est rendue très probable par la structure du monument, dont (...) une restitution est proposée pour la première fois. L’association à la construction de l’autel des deux soubassements de bases qui le flanquent à l’Est est démontrée, ce qui conforte l’identification de la tête à l’un des deux princes de la jeunesse, dans lequel il faut reconnaître Caius plutôt que Lucius. Ces nouveaux éléments permettent de dater précisément le monument entre 4 et 6 apr. J.‑C. et de lui donner sa juste place dans l’histoire des relations entre Thasos et la famille impériale. (shrink)

Cet article propose la première publication complète d’un monument consacré par les Thespiens aux Muses dans leur sanctuaire au pied de l’Hélicon, dont les éléments constitutifs sont connus depuis le xixe s., et notamment depuis les fouilles de P. Jamot au Val des Muses. Les statues en bronze de petite taille des neuf Muses se dressaient sur une base en arc de cercle d’une ampleur de ca 10 m, placée dans un écrin architectural largement ouvert sur l’extérieur. Un nouveau lustre (...) est donné à ce groupe statuaire hellénistique exceptionnel à l’époque d’Auguste par la gravure, sous chacune des figures, d’une épigramme descriptive et érudite signée par le poète corinthien Honestos. Est ainsi conservé l’un des rares exemples archéologiques de recueil de poèmes décrivant des œuvres d’art figuré. L’analyse des épigrammes et l’observation détaillée des mortaises de fixation visibles à la face supérieure des blocs de la base permettent d’émettre des hypothèses sur les types utilisés pour la représentation des Muses, mais aussi d’assurer, au‑delà de tout doute, que les statues prenaient place au milieu d’ornements végétaux en bronze qui évoquaient le paysage du Val des Muses. La représentation de la nature comme élément non plus secondaire, mais essentiel d’un groupe sculpté correspond aux recherches nouvelles de la basse époque hellénistique. Faute de fouilles exhaustives du sanctuaire des Muses, l’emplacement du monument ne peut être déterminé avec certitude. Des lettres de remontage nous apprennent en revanche qu’il a été déplacé, peut‑être à l’époque où furent gravés les poèmes d’Honestos. (shrink)

L’article exploite l’occasion rare d’étudier ensemble une statue et la construction où elle était présentée et mise en valeur. Les fragments de la statue comme de son baldaquin ont été trouvés ensemble lors de la fouille de 1931. Le baldaquin consiste en un petit édicule corinthien à deux colonnes, ouvert en façade et sur les côtés, accolé au mur Sud de la curie. La légèreté de sa construction comparée à la massivité de la statue exécutée d’un seul bloc, implique qu’il (...) a été construit autour de la statue, après sa mise en place et son achèvement. La statue assise de Fortuna se présentait de face, tournée vers l’espace qui tenait lieu de basilique civile au forum. L’emplacement où elle se trouve lui donne ainsi tout son sens. L’ensemble a été mis en place au moment des grands travaux de la deuxième phase architecturale du forum, dans le troisième quart du iie s. p.C., et détruit par le séisme qui a gravement affecté les bâtiments du forum vers le début du vie s. (shrink)

Blasius of Parma deals with intensification and remission of accidental forms, and the related concept of « latitude » in at least three texts : the Questiones de latitudinibus formarum, the Questio disputata de intensione et remissione formarum and Question 10 on Book V of the Physics. The paper is focussed on the two last. Blasius discusses theses about the ontological status of qualities and their relation to their subject of inherence through the issue of their intensification or weakening, at (...) the borderline of physics and metaphysics. In the same time, he takes sides for the calculating procedures that were on debate since the beginning of the 14th century. In binding the quality and its subject closely together, Blasius does not go as far as the Oxford Calculators in the mathematisation of intensive magnitudes. Nonetheless, he does attempt to integrate the new tools into his physics and his ontology. (shrink)

This volume, including sixteen contributions, analyses ancient and medieval theories of intentionality in various contexts: perception, imagination, and intellectual thinking. It sheds new light on classical theories and examines neglected sources, both Greek and Latin.

Consequence is at the heart of logic, and an account of consequence offers a vital tool in the evaluation of arguments. This text presents what the authors term as 'logical pluralism' arguing that the notion of logical consequence doesn't pin down one deductive consequence relation; it allows for many of them.

Une part substantielle de la réflexion philosophique est née et s'est développée aux confins de la science. Depuis l'aube de la philosophie, on ne peut faire l'économie des mathématiques, de l'astronomie, de l'optique... si l'on veut comprendre les voies empruntées par les philosophes et les modèles qu'ils ont élaborés. Cette étude examine quelques-uns de ces liens jusqu'à l'âge moderne.

Vers la fin du XIVe siècle se fait jour une théorie du signe et de la signification qui, par une réélaboration des principaux concepts sémantiques, renouvelle toute l’analyse logique du langage.Partant de Guillaume d’Ockham, dont l’œuvre est ici décisive, cet ouvrage suit le développement d’une logique fondée sur des éléments de sémiologie, à travers différents auteurs du XIVe siècle tels que Gauthier Burley, Jean Buridan, Albert de Saxe, Marsile d’Inghen, Pierre d’Ailly...Une telle « logique du signe » prend place dans (...) toute une mutation du savoir, en ce siècle où la crise profonde du monde médiéval appelle une autre conception des rapports entre l’homme, les choses extérieures et le langage. (shrink)

Providing an original and systematic treatment of foundational issues in philosophy of religion, J. L. Schellenberg's new book addresses the structure of..

What happens when someone acts? A familiar answer goes like this. There is something that the agent wants, and there is an action that he believes conducive to its attainment. His desire for the end, and his belief in the action as a means, justify taking the action, and they jointly cause an intention to take it, which in turn causes the corresponding movements of the agent's body. I think that the standard story is flawed in several respects. The flaw (...) that will concern me in this paper is that the story fails to include an agent-or, more precisely, fails to cast the agent in his proper role. (shrink)

Le 14e siècle est une période où les débats sur l'infini se multiplient. Les mêmes doctrines se trouvent indifféremment développées dans les oeuvres théologiques, dans les commentaires sur la "Physique" d'Aristote voire dans des traités spécialement dévolus à la question du continu. Cet ouvrage révèle la place de ces doctrines dans la logique, les mathématiques, la philosophie naturelle.

Pref. and introd. in English; text in Latin.

Résumé Cet article examine la Logique de Port Royal en regard des théories médiévales du signe et du langage. Il reprend les célèbres passages consacrés aux signes afin de préciser comment se croisent les notions de représentation et de signification. La Logique de Port Royal récuse la théorie du langage mental, qui était dominante au Moyen Âge tardif, au bénéfice de la force expressive de l’esprit. Celui-ci se subordonne le langage, en une procédure où le langage doit sans cesse s’ajuster (...) à l’idée. L’article montre dans cette conception des rapports entre pensée et langage une présence forte de plusieurs thèses augustiniennes, bien au-delà de la seule définition usuelle du signe. Ni linguistique cartésienne, ni simple théorie cartésienne du jugement, la philosophie du langage de Port Royal se bâtit sur un véritable « augustinisme sémiologique ». (shrink)

La notion medievale de scientia comporte une multiplicite de dimensions: disposition de l'esprit qui accorde un assentiment justifie a des propositions, discours organise qui doit etre analyse du point de vue des criteres semantiques et des modalites argumentatives, encyclopedie des disciplines profanes ou sacrees. Cet ouvrage etudie systematiquement la theorie buridanienne de la science, la diversite de ses sens, l'etagement de ses degres de certitude depuis la connaissance du contingent jusqu'aux formes les plus rigoureuses du savoir demonstratif, ainsi que la (...) diversite de ses rationalismes regionaux. Avec Jean Buridan (ne entre 1295 et 1300, mort en 1361), la science est solidement ancree dans le monde de la nature des hommes, et se deploie en un reseau des savoirs qui surgissent et se developpent dans le cadre du cours naturel du monde, dessinant le champ autonome de la philosophie. (shrink)

PRÉFACE Joël Biard et Thierry Gontier La figure de Pietro Pomponazzi est représentative de la profusion et de l'inventivité de la culture universitaire du ...

Abstract I argue that meaning in life is importantly influenced by bioloical ties. More specifically, I maintain that knowing one's relatives and especially one's parents provides a kind of self-knowledge that is of irreplaceable value in the life-task of identity formation. These claims lead me to the conclusion that it is immoral to create children with the intention that they be alienated from their bioloical relatives?for example, by donor conception.

Retributive theories of punishment argue that punishing a criminal for a crime she committed is sufficient reason for a justified and morally permissible punishment. But what about when the state gets lucky in its decision to punish? I argue that retributive theories of punishment are subject to “Gettier” style cases from epistemology. Such cases demonstrate that the state needs more than to just get lucky, and as these retributive theories of punishment stand, there is no anti-luck condition. I’ll argue that (...) Gettier-style cases demonstrate an impermissible instance of punishment, even though they meet the conditions of retributive theories of punishment. Retributive theories are, therefore, too weak. The safety condition from epistemology provides the anti-luck condition needed for permissible punishment. I argue that two forms of retributivism, rights-forfeiture and what I call standard retributivism, are both subject to Gettier-style cases. Unlike the literature on standards of proof, this paper argues that safety is a condition on punishment itself, i.e., in all nearby possible worlds, the accuser must correctly accuse the convicted for the crime they actually committed. (shrink)

Supervaluationism is often described as the most popular semantic treatment of indeterminacy. There’s little consensus, however, about how to fill out the bare-bones idea to include a characterization of logical consequence. The paper explores one methodology for choosing between the logics: pick a logic thatnorms beliefas classical consequence is standardly thought to do. The main focus of the paper considers a variant of standard supervaluational, on which we can characterizedegrees of determinacy. It applies the methodology above to focus ondegree logic. (...) This is developed first in a basic, single-premise case; and then extended to the multipremise case, and to allowdegreesof consequence. The metatheoretic properties of degree logic are set out. On the positive side, the logic is supraclassical—all classical valid sequents are degree logic valid. Strikingly, metarules such as cut and conjunction introduction fail. (shrink)

J.L. Schellenberg offers a path to a new kind of religious outlook. Reflection on our early stage in the evolutionary process leads to skepticism about religion, but also offers a new answer to the problem of faith and reason, and the possibility of a new, evolutionary form of religion.

Cet article propose la première édition critique complète des Questions de Jean Buridan sur la Physiognomonie pseudo-aristotélicienne. L’introduction situe le texte dans la tradition physiognomonique médiévale, tout en indiquant les relations de la physiognomonie à la sémiologie, à l’astrologie et à la philosophie morale. L’édition se fonde sur trois manuscrits principaux, et un quatrième pour l’une des deux versions de la première question. Suit l’édition d’une version d’authenticité douteuse, qui recoupe en partie la version éditée, et de trois questions sur (...) la physiognomonie extraites d’un texte qui semble composite, formé de questions de Buridan ou d’esprit buridanien. (shrink)

Is a human being something that is one per se, or are humans composed of two independent substances? Treating the soul as the form of an organic body seems to offer one way of addressing the difficulty. But the debates about the nature of the soul which began to emerge in the 1270s made this question problematic. This article considers Buridan’s solution to the problem of how to unify what is corporeal and divisible on the one hand with what is (...) incorporeal and indivisible on the other. Beginning with sensation, which concerns the unity of the sensitive soul and sense data, we turn to the act of thinking, where the intellective soul is united with the image or phantasm qua mover, leading to the realization that the unity of a human being is no longer self-evident. To solve the problem, Buridan takes up and transforms ways of thinking about the human soul inherited from older debates around Averroist psychology, such as the theory of two subjects and the conjunction of the sensible with the intelligible during cognitive activity. (shrink)

v. 1. Nicomachean ethics. Politics. The Athenian Constitution. Rhetoric. On Poetics.--v. 2. Logic.--v. 3. Physics. Metaphysics. On the soul. Short physical treaties.--v. 4. On the heavens. On generation and corruption. Meteorology. Biological treatises.