The first is of a more historical nature, the second of philosophical concern: what was the place occupied by angels in the medieval world-view and what was ...

British Journal for the History of Philosophy, Volume 21, Issue 1, Page 201-203, January 2013.

This article examines a group of interconnected texts written in bilingual version by Jean Gerson between 1405 and 1408, as an example of the impact that the exercise of introspection had on late- medieval doctrinal expression. Although writing both in Latin and in the vernacular is not unusual during the Middle French period, Gerson is one of the rare authors of this period to render a bilingual version of one and the same work. The letter he addressed to Philippe de (...) Mézières shortly before the latter’s death along with a collection of treatises on ars moriendi offer a privileged framework to examine the way bilingualism operates and the reasons leading to it. That the use of the vernacular responds to pastoral preoccupations regarding the laity is well attested in the Middle Ages; less obvious within a context of clerical elitism is the hypothesis according to which the vernacular responds to a penitential approach freed from all logic of subordination. In this perspective, the choice of the vernacular would be dictated by a discipline of introspection seeking moral perfection. (shrink)

This article revisits certain aspects of the discussion originated by dissident Franciscans over the two keys conferred by Christ to Peter, bringing it into connection with the value that Ockham and John XXII accord respectively to knowledge and power in the definition of doctrine. Rather than an extraneous element in the debate, as it has often been perceived, the two-keys argument is pivotal to the proper understanding of Ockham’s ecclesiology and the pope’s own, as it serves to articulate the twin (...) notions they both advance of “authority to inquire” and “authority to determine” on a question of faith. By focusing away from the usual template of the competing claims of infallibility and sovereignty, this article hopes to bring to light the profound similarities in their respective views on doctrinal authority and the value accorded to the theological enterprise. (shrink)

What is the role of Hesiod's poetry in the beginnings of Greek philosophy? This book explores the question by going beyond the traditional responses that stress either continuities or discontinuities between myth and philosophy. Instead, this volume attempts a reflexive or response-oriented approach, that highlights the active re-appropriation and renewal of Hesiodic thought by the Presocratic philosophers. Its fifteen contributions offer large scale comparisons, historiographical considerations, thematic and generic approaches, and detailed case studies.

Alfred North Whitehead has never gone out of print, but for a time he was decidedly out of fashion in the English-speaking world. In a splendid work that serves as both introduction and erudite commentary, Isabelle Stengersâe"one of todayâe(tm)s leading philosophers of scienceâe"goes straight to the beating heart of Whiteheadâe(tm)s thought. The product of thirty yearsâe(tm) engagement with the mathematician-philosopherâe(tm)s entire canon, this volume establishes Whitehead as a daring thinker on par with Gilles Deleuze, Felix Guattari, and Michel Foucault. Reading (...) the texts in broadly chronological order while highlighting major works, Stengers deftly unpacks Whiteheadâe(tm)s often complicated language, explaining the seismic shifts in his thinking and showing how he called into question all that philosophers had considered settled after Descartes and Kant. She demonstrates that the implications of Whiteheadâe(tm)s philosophical theories and specialized knowledge of the various sciences come yoked with his innovative, revisionist take on God. Whiteheadâe(tm)s God exists within a specific epistemological realm created by a radically complex and often highly mathematical language. âeoeTo think with Whitehead today,âe Stengers writes, âeoemeans to sign on in advance to an adventure that will leave none of the terms we normally use as they were.âe. (shrink)

Les cinq contributions que l’on va lire ont été présentées et discutées lors d’une journée d’étude organisée par Leopoldo Iribarren et André Laks (Centre Léon Robin, UMR 8061) les 11 et 12 février 2011 dans le cadre du programme ANR « Présocratiques Grecs/Présocratiques latins » (ANR Blanc ANR 08‑BLAN‑0063‑01, responsable A. Laks). Couvrant quelques aspects centraux ou représentatifs de la pratique pré‑aristotélicienne de l’analogie et de la réflexion (le plus souvent implicite) dont celle-ci...

Cet article est consacré au fragment B23 d’Empédocle, où l’auteur met en relation la génération des espèces vivantes à partir des quatre éléments avec l’art pictural dont les productions résultent des divers mélanges d’un nombre limité de pigments. La première partie aborde la dimension heuristique de l’analogie dans le cadre du récit cosmologique, notamment la question de la correspondance entre comparans et comparandum. À l’intérieur de cette relation, un problème grammatical et théorique retient mon attention : alors que le sujet (...) et les verbes du fragment sont au pluriel, les procédés des peintres sont exprimés par des participes au duel. Ces duels ont souvent été interprétés comme des allusions aux deux puissances cosmiques d’Empédocle, l’Amour et la Haine. Prenant appui sur l’interprétation récente du cycle cosmique donnée par Oliver Primavesi, selon laquelle même dans la période où la Haine domine, l’Amour reste le principe de production des espèces mortelles, je propose d’interpréter les duels comme une allusion aux mains de Cypris, l’une des personnifications du pouvoir démiurgique de l’Amour. En ce sens, la lecture que je propose ici de l’analogie s’avère compatible avec les deux courants interprétatifs principaux de la zoogonie d’Empédocle (unique/double). Dans la deuxième partie de l’article, j’analyse l’écart réflexif que l’analogie des peintres introduit par rapport à deux formes de discours contemporaines d’Empédocle qui thématisent la question de la représentation : d’une part, la tradition lyrique, notamment Simonide et Pindare ; de l’autre, le poème philosophique de Parménide. (shrink)

After years of the welfare state, the rise of technology, combined with neoliberal governmental apparatuses, has established a new society of the precarious. In this new way of the world, productivity is not just connected to labor in the traditional sense of work hours, but more totally, to the formation of the self: work becomes performative and affective, and personal identities seep more and more into working ones. This new mode of being has another side, however: it can lead to (...) new forms of self-organization, resistance and exodus. In it we see the emergence of a new and disobedient self-government of the precarious. (shrink)

Dans cet essai qui privilégie la joie d'une pensée insoumise plutôt que la dénonciation, Isabelle Stengers prend le relais d'Alfred North Whitehead lorsque, diagnostiquant le "déclin de la civilisation moderne", celui-ci assigna à la philosophie la tâche de "souder le sens commun avec l'imagination". Face aux prétentions à déterminer ce que nous avons le droit de savoir, elle cherche à donner force à ce que nous savons. Face aux oppositions doctrinales prédatrices qui démembrent le sens commun, elle affirme la philosophie (...) comme puissance de problématisation. Prolongeant et renouvelant les ressources proposées par Whitehead, elle fait exister tant la possibilité d'une science "civilisée" que celle, politique, de dispositifs susceptibles d'habiliter les "gens du commun" à faire valoir les questions qui les concernent. Au déclin de la civilisation a aujourd'hui succédé la débâcle : "Nous entendons déjà les grincements et les craquements sourds marquant la rupture des plaques de glace, démantibulant le sol que nous avions défini comme assuré." II s'agit désormais d'apprendre à vivre dans un monde devenu lui-même intrinsèquement problématique. D'autres voix, et notamment celles, contemporaines, de Donna Haraway, Bruno Latour, David Abram ou Anna Tsing, viendront dès lors s'associer à celle de Whitehead dans l'exploration des manières de "faire commun" que demande notre époque. (shrink)

Un spectre hante l'Université française : celui de la déconstruction. Créé par Jacques Derrida à la fin des années 1960, ce concept est devenu, dans l'esprit des réactionnaires de tout poil, le mot-valise désignant tout ce qu'ils haïssent dans la pensée, lorsque celle-ci cherche à émanciper davantage qu'à ordonner. Dégénérescence de la culture, mépris pour les grandes œuvres, délire interprétatif, amphigouri linguistique, danger politique, confusion sexuelle, licence morale : à en croire les ennemis de la déconstruction, tout ce qui va' (...) mal dans le monde lui est imputable. Que signifie la fixation frénétique d'une frange d'intellectuels sur tout ce qui peut ressembler à une pensée différente, inventive et fondamentalement démocratique? Que cela signifie-t-il, si ce n'est la volonté de policer la pensée et ses institutions, pour mieux, ensuite, policer les corps? Telle est l'interrogation qui a présidé au colloque "Qui a peur de la déconstruction?", qui s'est tenu à l'École normale supérieure et à la Sorbonne en janvier 2023. En voici les actes."--Cover page 4. (shrink)

Comment penser l'effort aujourd'hui? Le thème peut sembler à la fois banal et faussement suranné. Banal, d'une part, parce que l'effort est, pour paraphraser Descartes, "la chose du monde la mieux partagée". Depuis toujours, nous sommes enjoints à "faire des efforts", dans des domaines très variés de l'existence, pour apprendre à marcher ou faire du vélo, à l'école, dans nos relations avec autrui puis, plus tard, pour mener à bien des études et une vie professionnelle, trouver le bonheur dans notre (...) vie privée et surmonter les "coups durs" qui sont le lot de chacun. Banal aussi, parce que, tel un marronnier des propos de comptoir, le thème est dans l'actualité, lorsqu'il s'agit de déplorer le "manque d'efforts" des "jeunes générations" ou la perte du "goût de l'effort", à l'école notamment. Ainsi, l'effort serait requis partout, et pourtant perdu, omniprésent dans les discours et si difficile à définir, si difficile à saisir aussi dans les actes. De quoi parle-t-on, de l'effort physique, démonstratif, ou de l'effort intellectuel, intériorisé, impalpable, mais dont les neurosciences visent à montrer la teneur somatique? (shrink)

Stengers recovers the idea of 'common sense' as a meeting place-a commons-where opposed ideas of science and humanistic inquiry can engage one another and help to move society forward. Her reconciliation of science and philosophy is especially urgent today-when climate disaster looms all around us, when the values of what we thought of as civilization and modernity are discredited, and when expertise of any kind is under attack.

In den Mittelpunkt der Schrift stellt Nicolaus Cusanus die Figur eines Laien (idiota), der – als Gegenpol zum universitär ausgebildeten Philosophen – den einfachen Ungebildeten und damit die wahre Weisheit repräsentiert, die dem Geist des Menschen und seinen Potentialen entspricht. Statt auf Bücherwissen und Autoritäten setzt er auf das eigene Philosophieren, das immer neu nach der Wahrheit fragt. Der Laie verkörpert die cusanische Philosophie in besonderem Maße: Fundamentale anthropologische, erkenntnistheoretische und metaphysische Bestimmungen des Cusanus finden sich hier in einer Gestalt (...) vereint. Aus dem Wissen heraus, dass menschliches Erkennen immer nur mutmaßend sein kann, geht es um das rechte kritische Verhältnis zu den eigenen Erkenntnismöglichkeiten. An der Figur des Laien macht Cusanus deutlich, dass dies keineswegs in einen erkenntnistheoretischen Skeptizismus führt, der die Möglichkeit sicheren Wissens von vornherein für nicht erreichbar und infolgedessen alle Erkenntnisbemühungen für überflüssig hält, sondern dass darin das unendliche und dynamische Potential des Menschen zum Ausdruck kommt, sich unermüdlich an die Wahrheit anzunähern. In der Geschichte der Erkenntnistheorie vor Kant spielt "Der Laie über den Geist" somit eine fundamentale Rolle. (shrink)

This book offers a comprehensive presentation of the Pratyabhij philosophy (elaborated in the 10th and 11th centuries by Utpaladeva and Abhinavagupta) by showing how its main concepts arose from the confrontation of aiva religious dogmas ...

Providing a compelling scholarly statement about the interrelation and pliability of values in the life sciences, medicine and health care, this volume aims to aid our understanding of the roles of power, knowledge production and economic action in the heavily scientised and economised areas of life science and medicine.

This book details how quantification can serve both as evidence and as an instrument of government, whether when dealing with statistics on employment, occupational health and economic governance, or when developing public management or target-driven policies. In the process, it presents a thought-provoking homage to Alain Desrosières, who pioneered ways to study large numbers and the politics underlying them. It opens with a summary of Desrosières's contributions to the field in which several generations of researchers detail how this statistician and (...) historian profoundly influenced them. This tribute, based on personal testimonies, bears witness to the vitality of the school of thought and analytical framework Desrosières initiated. Next, a collection of essays explores the statistical argument in the neoliberal era, examining issues such as counting the homeless in Europe, measuring the performance of public services, and quantifying the effects of public action on the unemployed in France. The third part details the uses of quantification. It reveals that although statistics are frequently used to the advantage of those in power, they can also play a vital role in challenging and resisting both the conventions underlying the measurements as well as the measurements themselves.Featuring the work of economists, historians, political scientists, sociologists, and statisticians, this title provides readers with a thoughtful look at an influential figure in the history of statistics. It also shows how statistics are used to direct public policy, the degree of conflict that is possible in their production, and the disputes that can develop around their uses. (shrink)

La critique s'est longuement intéressée à l'hétérogénéité comme une caractéristique de certaines formes d'expression littéraires ou artistiques, plus particulièrement dans une modernité vouée au composite. Privilégiant par le titre proposé le concept d'"hétérogène", les articles réunis dans cet ouvrage interrogent sa pertinence pour l'étude des littératures de langue française, en prenant en compte son articulation avec ce qui est supposé ou donné comme homogène. Le mot "hétérogène" est ainsi moins entendu en ce qu'il qualifie les différents éléments d'un ensemble aptes (...) à produire des formes hybrides qu'en ce qu'il donne à voir une relation dynamique avec ce que la langue et la société instituent comme homogène. Ainsi, les approches proposées dans cet ouvrage permettent de rendre compte de la façon dont le texte littéraire participe d'une pensée critique qui met en question les discours dominants, tant au niveau des représentations sociales que des formes esthétiques, et qui interroge de ce fait nos propres outils d'analyse. (shrink)

Les derniers travaux de Michel Foucault peuvent être appréhendés comme une nouvelle grille de lecture pour l'analyse des pratiques d'écriture personnelle dont peut se saisir la théorie littéraire. Dans ses cours au Collège de France sur les pratiques de soi antiques, Michel Foucault ébauche une généalogie de l'écriture de soi : celle-ci ne vise pas à découvrir ce qui est "intus et in cute" comme l'annonçait Rousseau en exergue des Confessions, mais à élaborer un sujet éthique par l'ascèse, par l'exercice (...) de l'écriture. La pratique de l'écriture personnelle, dès lors qu'elle renonce au psychologique, à une "histoire de la personnalité" (Philippe Lejeune) et s'ouvre à une altérité, devient une "pratique de liberté" (Michel Foucault). Face à une épreuve existentielle (le deuil, la maladie), face aux agressions de l'histoire, face à un contexte sociopolitique répressif, le récit de soi en tant que pratique éthique de subjectivation offre un cheminement vers une émancipation que la littérature peut aussi aider à interpréter. Le récit de soi requiert dès lors une lecture éthique et convoque, nécessairement, pour son analyse, la littérature et la philosophie. (shrink)

Should emotions play a role in our decisions, even if they are "just feelings" and not necessarily "imbued with reason" or cognitively penetrated? The author shows that such basic feelings as aversion and attraction can be important normative guides by disrupting engrained habits and beliefs, enabling us to reconsider our ways, which is important due to the ever-changing nature of ethical demands on us. Therefore, these feelings should guide our decisions, even if they are not cognitive. This book fi lls (...) a gap in the philosophy of emotions, ethics, and virtue epistemology. (shrink)