L’article part d’une constatation inattendue : la pensée naît renversée!... Je veux dire que la pensée naît “renversée” dans la mesure où elle doit se soumettre à d’innombrables idées reçues pour pouvoir accéder à sa propre originalité – et y parvient, en effet, entre l’enfance et l’adolescence. Mais pas toujours, hélas! Le conflit est donc immédiat entre la censure imposée par l’Ordre établi d’une génération, et les penseurs suivants – en fait, actuellement, tous les êtres humains – qui, au nom (...) de la démocratie, opposent sans cesse aux élus ou aux experts une remise en question de l’indiscutabilité de leurs Lois ou Vérités prétendues absolues. En art comme en science, en religion comme en philosophie. Inversement, la soif d’Absolu des rébellions, dès l’adolescence, aboutit, à gauche, à la même “justification” de la Terreur et des totalitarismes, à droite, à la dictature fascisante des soi-disant libéralismes les plus dévastateurs et, dans les deux cas, à la guerre et à la répression “justifiée” au nom de l’Unité de tous ; redoutable paradoxe! (c’est celui de la morale de l’ambiguïté héritée de Robespierre, dont les contradictions encombrent les réseaux sociaux). Ainsi, selon qu’on s’interdit ou que l’on justifie rationnellement d’anéantir l’être ou la pensée des autres, penser fait vivre ou penser tue… Mais il existe encore une perspective épistémologique autre : la modification du monde par l’actualisation de nos connaissances comme réalisation de la pensée. Ce que j’invite à nommer une diathèse. (shrink)

L’article part d’une constatation inattendue : la pensée naît renversée!... Je veux dire que la pensée naît “renversée” dans la mesure où elle doit se soumettre à d’innombrables idées reçues pour pouvoir accéder à sa propre originalité – et y parvient, en effet, entre l’enfance et l’adolescence. Mais pas toujours, hélas! Le conflit est donc immédiat entre la censure imposée par l’Ordre établi d’une génération, et les penseurs suivants – en fait, actuellement, tous les êtres humains – qui, au nom (...) de la démocratie, opposent sans cesse aux élus ou aux experts une remise en question de l’indiscutabilité de leurs Lois ou Vérités prétendues absolues. En art comme en science, en religion comme en philosophie. Inversement, la soif d’Absolu des rébellions, dès l’adolescence, aboutit, à gauche, à la même “justification” de la Terreur et des totalitarismes, à droite, à la dictature fascisante des soi-disant libéralismes les plus dévastateurs et, dans les deux cas, à la guerre et à la répression “justifiée” au nom de l’Unité de tous ; redoutable paradoxe! (c’est celui de la morale de l’ambiguïté héritée de Robespierre, dont les contradictions encombrent les réseaux sociaux). Ainsi, selon qu’on s’interdit ou que l’on justifie rationnellement d’anéantir l’être ou la pensée des autres, penser fait vivre ou penser tue… Mais il existe encore une perspective épistémologique autre : la modification du monde par l’actualisation de nos connaissances comme réalisation de la pensée. Ce que j’invite à nommer une diathèse. (shrink)

Mes recherches actuelles tendent ä croiser l'analyse epistemologique avec l'esthetique pour degager le röle du sujet historique dans Velaboration des savoirs universels. II s'agit, pour moi, de deplacer le point de vue transcendantal, formel, afin de renouveler la perspective epistemologique par le concept de diathese. Deux questions se posent. Quel est l'apport du sujet 1) dans le processus de structuration formelle des savoirs? (construction, deconstruction, reconstruction de la connaissance), 2) dans la transmission - transformation des savoirs? (decontextualisation et actualisation historique (...) des paradigmes successifs).En diathese, la conscience de soi - chacun, chacune d'entre nous - ne s'envisage que traversee par la conscience d'autrui. II suffit de rompre avec le solipsisme identitaire des formalismes classiques, et leur determinisme problematique, pour constater avec stupefaction que l'autre tient, en soi, la part constitutive de notre biographic- de la langue de la mere ä la langue des autres. Langue etrangere, qui est pourtant le vehicule de la connaissance de soi. D'oü mon interet pour une reconsideration ä la fois epistemologique et esthetique du cogito cartesien, place ä la fois au coup d'envoi des theories de la conscience et du renouvellement de la pensee scientifique moderne et contemporaine.Dans cette perspective, l'indice de verite des analyses et des syntheses produites par le chercheur, ne saurait prendre forme et force que dans la diathese d'une communaute de recherche, ä la fois specifique et historique. De lä, irresistiblement, le logos devient dialogos. Ce qui signifie que, d'une part, chaque conscience se voit de facto qualifiee pour participer ä l'elaboration ou ä la transmission des connaissances et que, d'autre part, pour qu'un acte de conscience individuel devienne epistemologiquement significatif, i l s'avere necessaire qu'il soit formule ä l'interieur d'une communaute de recherche. Laquelle, seule, peut ä la fois l'actualiser (et done le limiter) comme savoir historique, tout en l'universalisant comme savoir formel. Evitant ainsi le piege de l'hypostasier comme savoir absolu. Le concept de diathese ouvre done ä une epistemologie genetique, preoccupee autant de structure et de construction que d'histoire des sciences. Car ce n'est pas tant (mais aussi) la formalisation des enonces scientifiques que le degre de conscience de leur contenu conceptuel, qui determine avec le plus de rigueur le degre de verite des savoirs d'un individu au sein d'une communaute de recherche, ou d'une communaute de recherche dans l'histoire de la connaissance. (shrink)

Mes recherches actuelles tendent ä croiser l'analyse epistemologique avec l'esthetique pour degager le röle du sujet historique dans Velaboration des savoirs universels. II s'agit, pour moi, de deplacer le point de vue transcendantal, formel, afin de renouveler la perspective epistemologique par le concept de diathese. Deux questions se posent. Quel est l'apport du sujet 1) dans le processus de structuration formelle des savoirs? (construction, deconstruction, reconstruction de la connaissance), 2) dans la transmission - transformation des savoirs? (decontextualisation et actualisation historique (...) des paradigmes successifs).En diathese, la conscience de soi - chacun, chacune d'entre nous - ne s'envisage que traversee par la conscience d'autrui. II suffit de rompre avec le solipsisme identitaire des formalismes classiques, et leur determinisme problematique, pour constater avec stupefaction que l'autre tient, en soi, la part constitutive de notre biographic- de la langue de la mere ä la langue des autres. Langue etrangere, qui est pourtant le vehicule de la connaissance de soi. D'oü mon interet pour une reconsideration ä la fois epistemologique et esthetique du cogito cartesien, place ä la fois au coup d'envoi des theories de la conscience et du renouvellement de la pensee scientifique moderne et contemporaine.Dans cette perspective, l'indice de verite des analyses et des syntheses produites par le chercheur, ne saurait prendre forme et force que dans la diathese d'une communaute de recherche, ä la fois specifique et historique. De lä, irresistiblement, le logos devient dialogos. Ce qui signifie que, d'une part, chaque conscience se voit de facto qualifiee pour participer ä l'elaboration ou ä la transmission des connaissances et que, d'autre part, pour qu'un acte de conscience individuel devienne epistemologiquement significatif, i l s'avere necessaire qu'il soit formule ä l'interieur d'une communaute de recherche. Laquelle, seule, peut ä la fois l'actualiser (et done le limiter) comme savoir historique, tout en l'universalisant comme savoir formel. Evitant ainsi le piege de l'hypostasier comme savoir absolu. Le concept de diathese ouvre done ä une epistemologie genetique, preoccupee autant de structure et de construction que d'histoire des sciences. Car ce n'est pas tant (mais aussi) la formalisation des enonces scientifiques que le degre de conscience de leur contenu conceptuel, qui determine avec le plus de rigueur le degre de verite des savoirs d'un individu au sein d'une communaute de recherche, ou d'une communaute de recherche dans l'histoire de la connaissance. (shrink)

L'individualisme exclusionniste versus le collectivisme massificateur, tel est le non-choix envers et contre lequel tente de se formaliser la problématique des théories de l'égalité, dans la perspective des rapports hommes-femmes. Face à cette signalée impasse, la dia-logie, avec son économie d'alternance, ouvre à une resémantisation de la dialectique et du monologisme qui la fonde.Exclusionist individualism versus massifying collectivism, such is the non-choice against which the theories of equality in men-women relationships attempt to be formalised. Before this deadlock, dia-logie with its (...) principle of alternation, bestows a new meaning upon dialectics and the monologism upon which it is based. (shrink)

Le christianisme est-il en train de s’éteindre, comme le répètent les oracles de la décadence? Une quinzaine de chrétiens ont accepté de se livrer à une opération vérité. Ils ont décidé de prendre le temps et la plume pour livrer un témoignage de leur foi chrétienne, une attestation approfondie et critique des « raisons » qu’ils ont de croire.

This article addresses the issue of the interface between public health and clinical health within the context of the search for networking approaches geared to a more integrated delivery of health services. The articulation of an operative interface is complicated by the fact that the definition of networking modalities involves complex intra- and interdisciplinary and intra- and interorganizational systems across which a new transversal dynamics of intervention practices and exchanges between service structures must be established. A better understanding of the (...) situation is reached by shedding light on the rationale underlying the organizational methods that form the bases of the interface between these two sectors of activity. The Quebec experience demonstrates that neither the structural-functionalist approach, which emphasizes remodelling establishment structures and functions as determinants of integration, nor the structural-constructivist approach, which prioritizes distinct fields of practice in public health and clinical health, adequately serves the purpose of networking and integration. Consequently, a theoretical reframing is imperative. In this regard, structuration theory, which fosters the simultaneous study of methods of inter-structure coordination and inter-actor cooperation, paves the way for a better understanding of the situation and, in turn, to the emergence of new integration possibilities. (shrink)

In this important new book, Jacques Derrida talks with Bernard Stiegler about the effect of teletechnologies on our philosophical and political moment. Improvising before a camera, the two philosophers are confronted by the very technologies they discuss and so are forced to address all the more directly the urgent questions that they raise. What does it mean to speak of the present in a situation of "live" recording? How can we respond, responsibly, to a question when we know (...) that the so-called "natural" conditions of expression, discussion, reflection, and deliberation have been breached? As Derrida and Stiegler discuss the role of teletechnologies in modern society, the political implications of Derrida's thought become apparent. Drawing on recent events in Europe, Derrida and Stiegler explore the impact of television and the internet on our understanding of the state, its borders and citizenship. Their discussion examines the relationship between the juridical and the technical, and it shows how new technologies for manipulating and transmitting images have influenced our notions of democracy, history and the body. The book opens with a shorter interview with Derrida on the news media, and closes with a provocative essay by Stiegler on the epistemology of digital photography. In Echographies of Television, Derrida and Stiegler open up questions that are of key social and political importance. Their book will be of great interest to all those already familiar with Derrida's work, as well as to students and scholars of philosophy, literature, sociology and media studies. (shrink)

The First American edition of a British best-seller In The Principle of Duty.

Le chez-soi a toujours été travaillé par l'autre, et par l'hôte, et par la menace de l'expropriation. Il ne s'est constitué qu'à l'ombre de cette menace. Néanmoins, on assiste aujourd'hui à une expropriation nouvelle, à une déterritorialisation, à une délocalisation, une dissociation si radicales du politique et du local, du national, de l'Etat-national et du local, que la réponse, il faudrait dire la réaction, cela devient - je veux être chez moi, je veux être chez moi, je veux être chez (...) moi enfin, avec les miens, auprès de mes proches. Cela n'est même pas une réponse d'ailleurs, ce n'est pas une réactivité secondaire qui vient en quelque sorte compenser, réagir après-coup, non, c'est le même mouvement. Il appartient à la constitution du propre et relève de cette loi d'ex-appropriation dont je parlais plus haut - pas d'appropriation sans possibilité d'expropriation, sans la confirmation de cette possibilité. Prenons l'exemple de la télévision. La télévision introduit dans le chez-moi l'ailleurs, et le mondial, à chaque instant. Je suis plus isolé, plus privatisé que jamais, avec chez moi l'intrusion en permanence, par moi désirée, de l'autre, de l'étranger, du lointain, de l'autre langue. (shrink)

After reviewing the literature on current knowledge about consciousness in humans, we present a state-of-the art discussion on consciousness and related key concepts in animals. Obviously much fewer publications are available on non-human species than on humans, most of them relating to laboratory or wild animal species, and only few to livestock species. Human consciousness is by definition subjective and private. Animal consciousness is usually assessed through behavioural performance. Behaviour involves a wide array of cognitive processes that have to be (...) assessed separately using specific experimental protocols. Accordingly, several processes indicative of the presence of consciousness are discussed: perception and cognition, awareness of the bodily-self, self-related knowledge of the environment (including social environment). When available, specific examples are given in livestock species. Next, we review the existing evidence regarding neuronal correlates of consciousness, and emphasize the difficulty of linking aspects of consciousness to specific neural structures across the phyla because high-level cognitive abilities may have evolved independently along evolution. Several mammalian brain structures (cortex and midbrain) are involved in the manifestations of consciousness, while the equivalent functional structures for birds and fishes would likely be the pallium/tectum and midbrain. Caution is required before excluding consciousness in species not having the same brain structures as the mammalian ones as different neural architectures may mediate comparable processes. Finally, specific neurophysiological mechanisms appear to be strongly linked to the emergence of consciousness, namely neural synchrony and neural feedback. Considering the limited amount of data available and the few animal species studied so far, we conclude that different manifestations of consciousness can be observed in animals but that further refinement is still needed to characterize their level and content in each species. Further research is required to clarify these issues, especially in livestock species. (shrink)

Qu'est-ce qui fonde la souveraineté? De quand date-t-elle? Quelle était sa place dans les régimes politiques antérieurs à la Révolution française? Pour répondre à ces questions, un économiste laïque, Jacques Sapir, et un philosophe dominicain, Bernard Bourdin, se confrontent. Quand le premier évoque les fondements du pouvoir à Athènes, dans la Rome impériale et au Moyen Age, l'autre revient aux origines de la notion de peuple dans l'Ancien Testament, sur l'essence de l'autorité papale et la doctrine de La (...) Trinité. C'est aussi l'occasion pour eux de dialoguer avec d'illustres penseurs : Platon, saint Augustin, Bodin, Hobbes, Spinoza, Locke ou encore Marx. Cette réflexion d'ordre historique et philosophique montre qu'il n'y a pas d'humanité sans racines, sans origines, sans legs, que ce soit pour celui qui croit au ciel comme pour celui qui n'y croit pas. Un ouvrage indispensable pour comprendre les enjeux de la souveraineté nationale dans son rapport au phénomène religieux en Occident. (shrink)

Partage de la nuit -- La révolution sensible.

Dans une séquence deJacques le Fataliste, Diderot met aux prises deux approches du tableau: l'une, qui est le fait de Jacques, est fondée sur la médiation narrative et les puissances rhétoriques de l'énonciation langagière; l'autre, ironiquement visée par le Maître, implique les “habitus” de l'amateur et les savoirs du connaisseur. La peinture se trouve ainsi être l'enjeu de deux stratégies discursives, qui, en dernière analyse, renvoient à des régimes de langage et à des postures du sujet antithétiques: une dépense (...) et une économie. Radicalisant un affrontement qui se faisait jour dans lesSalons, cette scène tardive nous rappelle que pour Diderot la vue ne saurait avoir le dernier mot. (shrink)

Au-dela des idees convenues, comment penser les fondements d'une crise sociale inscrite dans le temps long? La guerre civile perpetuelle evalue dans plusieurs domaines les ravages politiques de la philosophie de la modernite. Cette etude examine d'abord sa capacite a detruire a la racine la possibilite du lien social naturel, pour tenter par la suite de le recreer au moyen de divers artifices. Loin de se limiter au simple constat d'echec, l'originalite et la force de cet ouvrage resident dans l'analyse (...) des causes d'un processus logique qui tend a imposer sa violence intrinseque au coeur de la relation sociale. Avec les contributions de: Miguel Ayuso Torres, Guillaume Bernard, Jacques Bonnet, Danilo Castellano, Bernard Dumont, Gilles Dumont, Jose Miguel Gambra, Carlo Gambescia, Isabelle Huten, Aude de Kerros, Teodoro Katte Klitsche de la Grange, Marc de Launay, Pierre de Lauzun, Alain Mescheriakoff, Dalmacio Negro Pavon, Monica Papazu, Claude Polin, Christophe Reveillard, Giovanni Turco. (shrink)

Over the course of an illustrious career, the late Bernard Diamond established himself as the preeminent forensic psychiatrist of the century. _The Psychiatrist in the Courtroom_ brings together in a single volume Diamond's pivotal contributions to a variety of important issues, including the nature of diminished capacity, the fallacy of the impartial expert, the predictability of dangerousness, and the unacceptability of hypnotically facilitated memory in courtroom proceedings. Ably introduced and edited by Jacques M. Quen, M.D., a close colleague (...) of Diamond's and leading historian of forensic psychiatry, these writings enable experts and neophytes alike to track Diamond's evolving positions while clarifying where current legal and psychiatric opinion converge -- and diverge -- on a host of critical topics. For the forensic specialist, _The Psychiatrist in the Courtroom_ is not only an invaluable reference work but a compassionate reminder of the clinician's obligation to protect patients in legal proceedings. And in an age when clinicians are increasingly called into court, the book will be no less valuable to psychoanalysts and other mental health professionals eager for an introduction to the intricacies of judicial reasoning. Then, too, owing to Diamond's clinical acumen, the book is a compelling human document. With great erudition and deep compassion, Diamond tackles these and other knotty questions, always with an eye to clarifying the legal and clinical implications of the answers. By combining superb clinical gifts with an incisive understanding of legal principle, Diamond produced a seminal corpus whose relevance to discussions of therapeutic ethics and to legal debates will continue well into the next century. (shrink)

A cursory review of the philosophy of sport readily reveals that it is dominated by Anglo-Saxon analytical philosophical milieux, in the departments of philosophy and kinesiology, the centers of bioethics, and the faculties of health around the world. In France, however, with the exception of a few researchers working in the philosophy or sport, and within an analytical paradigm, the development of the subject has gone almost unnoticed. By contrast, the discipline of history of sport clearly moved away from philosophy (...) in France with the establishment of a separate field of study based on the Anglo-Saxon model from the work pioneer of Pierre Arnaud developed by Thierry Terret and other sports historians. Nevertheless, in French universities, faculties of philosophy have not been open to research in the philosophy of the body. The philosophy of sport is not taught as such in French Universities even if our generation pursues ways opened by Jacques Ulmann, Bernard Jeu, Bernard Guillemain, Michel Bernard, Jean-Michel Berthelot, Gilbert Andrieu, Bertrand During, André Rauch, Marie-Hélène Brousse, Françoise Labridy, and Georges Vigarello, among others, through their reflections on the philosophy of the body. This article discusses the influence of some of these authors, and especially of Georges Gusdorf, Michel Foucault, and Georges Snyders on the nature and prospects for the philosophy of sport in France. (shrink)

Kenneth Burke and Contemporary European Thought reflects the present transitory nature of rhetoric and society. Its purpose is to relate the rhetorical theory and critical approaches of American critic Kenneth Burke to four major European philosophers - Jurgen Habermas, Ernesto Grassi, Michel Foucault, and Jacques Derrida - as they discuss the nature of language and its central role in society. Supporting transitory forces in society, all these thinkers reject traditional, scientific, objective, reductionist thought and point to language or symbols (...) as the basis for understanding experience and knowledge. Burke, Habermas, and Grassi approach language by establishing global theories. In contrast to these global approaches, Foucault and Derrida attack language and the human situation microscopically. Michel Foucault examines "discursive practices" to discover relationships among the concepts of rhetoric, knowledge, and power. Derrida focuses on the methods of difference and deconstruction because he believes human beings are trapped by their own language, which inherently carries multiple meanings that need to be unpacked or deconstructed. (shrink)

Le XVIIIe siècle, siècle des Lumières, évoque immanquablement dans nos esprits les noms de Diderot, Rousseau, Voltaire, D'Alembert. Né à Uzès (Gard) en 1679, mort en 1767, Firmin Abauzit, réfugié à Genève après la révocation de l'édit de Nantes en 1685, marqua cependant de son empreinte cette époque si riche, et ce, malgré l'ignorance que notre siècle paraît en avoir ; adulé, recherché par ses contemporains pour sa science infinie et sa tolérance inflexible, il fut le père spirituel de Jean- (...) class='Hi'>Jacques Rousseau, et le maître à penser des plus éminents scientifiques (Newton, Leibniz), philosophes (Voltaire, Rousseau), et souverains de son temps (Guillaume III d'Angleterre), illuminant de sa clarté cet aréopage. Même l'intransigeant Sainte-Beuve condescendit à faire son éloge au XIXe siècle. Malheureusement oublié par son excès de modestie, son refus de publier, il mérite par la modernité de ses idées et la profondeur de son esprit, de ressurgir aujourd'hui du passé et de retrouver sa place au sommet, comme Rousseau l'a si bien clamé dans la Nouvelle Héloïse : " Non ce siècle de la philosophie ne passera point sans avoir connu un vrai philosophe et un seul! Sage et savant Abauzit... " Que notre siècle lui rende cet honneur. (shrink)

In the history of Christian thought, St Bonaventure stands out as the pre-eminent Franciscan philosopher of the 13th century and as a key figure in the development of the spiritual theology of the Church. The four studies which constitute this volume present detailed investigations into some of the principal sources from which Bonaventure drew his inspiration, from Antiquity through to St Bernard in the century before his own. Proceeding from a careful analysis of the quotations he makes from these (...) sources, the studies make clear the precise extent and nature of their importance in Bonaventure¿s own thought, and the manner in which he selected ideas and used them to serve his own purposes. The first two pieces focus on the influence exerted by the Pseudo-Dionysius, in particular as concerns his notion of hierarchy; this became a central and fertile theme in the work of the Franciscan. Father Bougerol shows how Bonaventure interpreted and developed it, in the process transforming it into a meditation on the relationship between man and God. This emphasis also emerges in the third study, on his attitude towards Aristotle, which demonstrates Bonaventure¿s deliberate progress towards the elaboration of his spiritual theology. (shrink)

The life sciences in the 20th century were guided to a large extent by a reductionist program seeking to explain biological phenomena in terms of physics and chemistry. Two scientists who figured prominently in the establishment and dissemination of this program were Jacques Loeb in biology and Ivan P. Pavlov in psychological behaviorism. While neither succeeded in accounting for higher mental functions in physical-chemical terms, both adopted positions that reduced the problem of consciousness to the level of reflexes and (...) associations. The intellectual origins of this view and the impediment to the study of consciousness as an object of inquiry in its own right that it may have imposed on peers, students, and those who followed is explored. (shrink)

There is a story related concerning Bertrand Russell that makes what I hope is anelegant introduction to the following paper. It is said that as a young man LordRussell, while out for a walk, became, in the course of his meditations, perfectlyconvinced of the validity of the ontological argument for the existence of God.Alas, he did not have a notebook handy and by the time he returned to his studyto write down his discovery found that he had completely lost the (...) train of thoughtwhich had led to so remarkable a conclusion . In the followingpaper I will attempt nothing so grand as the retrieval of Russell‟s lost insight. Iwill however, be attempting a recuperation of another kind. To be brief, I will beasking what the ontological argument meant to its originator, Anselm ofCanterbury, as well as how it might be significant for contemporary discussionsconcerning the so-called “negative theology.” Here I refer in particular to theongoing debate between Jacques Derrida and Jean-Luc Marion to which, asMarion himself has recognized, Anselm‟s thought has a vital contribution tomake. (shrink)