According to ‘strong cognitivism’, all reasons for action are rooted in normative features that the motivated subject takes objects to have independently of her attitudes towards these objects. My main concern in this paper is to argue against strong cognitivism, that is, to establish the view that conative attitudes do provide subjects with reasons for action. My central argument to this effect is a top-down one that proceeds by an analysis of the complex phenomenon of caring and derives a conclusion (...) regarding the nature of more basic mental phenomena—particular desires.Selon le «cognitivisme fort», toutes les raisons d’une action trouvent leurs sources dans des caractéristiques normatives par lesquelles l’individu motivé prend des objets comme avoir, indépendamment de son attitude à l’égard de ces objets. L’objectif majeur de cet article est de contester les arguments du cognitivisme fort, en d’autres termes, de démontrer que toute attitude volitive donne aux individus des raisons pour entreprendre une action. À cette fin, l’argument principal consistera à procéder par le biais de l’analyse du phénomène complexe de la préoccupation, pour en extrapoler une conclusion relative à la nature d’un phénomène mental plus fondamental encore : les désirs spécifiques. (shrink)