Couverture fascicule

Luc Ferry, Philosophie politique. I: Le droit: la nouvelle querelle des Anciens et des Modernes; II: Le système des philosophies de l'histoire

[compte-rendu]

Année 1987 65 pp. 108-110
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Deux vol. 22 x 15 de 183 + 245 pp. Paris, Presses Universitaires de France, 1984. Prix: 98+125 FF.

A l'heure où ces lignes sont écrites, les deux premiers tomes de la philosophie politique que propose Luc Ferry ont déjà acquis droit de cité: ils sont de ces livres qui ne se contentent pas d'ajouter quelque chose au débat mais qui en bouleversent les cadres; grâce à eux les règles du jeu sont modifiées et c'est tant mieux car, en l'occurrence, elle en avaient grand besoin.

Parmi les nombreuses raisons qui expliquent l'accueil exceptionnel que ces livres ont d'emblée reçu, retenons-en trois: tout d'abord, il y a longtemps que ne s'était pas rencontrée pareille alliance d'une rigueur extrême formée à la lecture scrupuleuse des textes les plus difficiles et d'une problématique aussi justement axée sur les grandes questions posées par le temps présent. Ni érudition désincarnée, ni cri du coeur irraisonné, les livres de Ferry donnent le ton juste. Il faut dire que malgré le jeune âge de leur auteur, ils n'ont pas été improvisés mais résultent au contraire d'une réflexion qui se poursuit depuis dix ans déjà au sein du Collège de Philosophie dont le travail a été connu et reconnu grâce à une impressionnante série d'articles, de préfaces et de traductions (certains d'entre eux feront bientôt l'objet d'une publication séparée aux éditions Ousia). C'était là autant d'éléments (les interprétations de Kant et de Fichte, de Hegel et de Heidegger, de l'école de Francfort etc.) que nous retrouvons rigoureusement articulés dans les deux ouvrages. Il faut saluer enfin l'effort de clarté auquel l'auteur s'est astreint: lorsque l'on sait la difficulté de certains des textes qu'il commente (par exemple sur l'antinomie du réalisme et de l'idéalisme chez Fichte), cela tient presque du miracle.

L'espace imparti à ce compte rendu ne nous permet pas d'entrer véritablement dans l'argumentation — et moins encore a fortiori dans la discussion critique de celle-ci — des ouvrages; tout au plus sera-t-il possible, en guise d'invitation au voyage, d'indiquer à grands traits leur armature et le mouvement qui les anime.

Le premier tome prend pour situation de départ la double critique de la métaphysique et de la modernité telle qu'elle est effectuée par

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