Jean-Claude Rocher, Fondements éthiques du droit. I : Phénoménologie (Réfléchir, 9). Un vol. 21 x 14 de 220 pp. Paris, FAC-éditions, 1993. Prix: 145 FF.

Voici le premier livre d'une œuvre qui entend (re)trouver les fondements éthiques du droit à travers une approche phénoménologique (livre 1), ontologique (livre 2) et anthropologique (livre 3). Dans ce volume, après avoir situé le droit par rapport à sa théorie, sa science, sa technique et sa prospective, l'auteur approche son objet sous les angles téléolo- giques, positivistes, sociologiques, naturalistes et axiologiques . Ensuite, il aborde théoriquement la méthode phénoménologique et ses enseignements pour la connaissance de l'être avant d'analyser les relations existant entre le droit et l'espace, la propriété, le temps, la quantité, les valeurs, l'action, la relation et le langage.

Cette démarche est menée d'un ton assez personnel, à l'aide de phrases courtes et nettes. Elle ne convainc toutefois guère. Même si l'auteur a raison d'insister à plusieurs reprises sur l'indispensable réflexion philosophique à mener par rapport au droit, il faut en effet craindre que son propos ne laisse le philosophe autant dubitatif que le juriste. A vrai dire, ce n'est pas d'abord parce qu'il est fondé sur une conception on ne peut plus classique du droit, entendu comme «constitu(é) d'un ensemble de règles qui forment une structure cohérente