Couverture fascicule

George Br. Kerferd, Le mouvement sophistique. Traduit et présenté par Alonso Tordesillas et Didier Bigou

[compte-rendu]

Année 2002 100-1-2 pp. 247-248
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George Br. Kerferd, Le mouvement sophistique. Traduit et présenté par Alonso Tordesillas et Didier Bigou (Histoire de la philosophie. Bibliothèque des textes philosophiques). Un vol. 22 x 14 de 272 pp. Paris, Vrin, 1999. Prix: 198 FF.

Après la remarquable traduction du maître ouvrage de Mario Untersteiner (Les Sophistes, parue chez Vrin en 1993), Alonso Tordesillas nous offre aujourd'hui, avec l'aide de Didier Bigou, la traduction de l'unique livre de George Kerferd, paru en 1981 à la Cambridge University Press. Je rappelle que ce livre, pourtant relativement bref, est tenu, dans le monde anglo-saxon, pour l'un des meilleurs livres sur le sujet. Et cela en raison de l'originalité de sa thèse d'ensemble ainsi que de celle de sa méthode. Sans conteste, c'est surtout la méthode qui fait l'intérêt principal et la fécondité de l'ouvrage: Kerferd établit et justifie ses interprétations au moyen d'un véritable va-et-vient entre les doctrines sophistiques et celles de Platon, les textes de Platon constituant à la fois le miroir de celles-là (miroir dont Kerferd rétablit avec beaucoup de subtilité les déformations) et le lieu où le platonisme se construit contre elles. Par contre, on pourrait émettre certaines réserves quant au bien-fondé de la thèse d'ensemble du livre: comme son titre l'indique, et contrairement à la plupart des autres ouvrages (Untersteiner, Guthrie, Dupréel, Romeyer-Dherbey ou Cassin) qui nous présentent des doctrines de philosophes qu'on appelle encore aujourd'hui «sophistes» surtout par commodité, Kerferd considère que le terme de «sophistique» sert de titre à un véritable mouvement de pensée, dont Protagoras aurait joué «un rôle de chef de file» (p. 163).

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