Couverture fascicule

La vérité pratique. Aristote, «Ethique à Nicomaque», livre VI. Textes réunis par Jean-Yves Chateau

[compte-rendu]

Année 1998 96-3 pp. 525-526
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 525

COMPTES RENDUS

Histoire de la philosophie

Un vol. 22 x 14 de 376 pp. Paris, Vrin, 1997. Prix: 250 FF.

Le sixième livre de Y Ethique à Nicomaque, on le sait, constitue probablement la clef de voûte de tout l'ouvrage: il n'est pas exagéré de dire que de son interprétation dépend notre compréhension du sens de l'ensemble de la philosophie pratique d'Aristote. Et pourtant, force est de constater que, dans le domaine français tout au moins, les études ne sont pas légion: à part l'un ou l'autre article plus récent, le lecteur n'a d'autre choix qu'entre le commentaire de Gauthier- Jolif et le fameux livre de Pierre Aubenque. D'où l'intérêt de ce recueil dont une dixaine de contributions sont consacrées presque exclusivement à ces quelques pages particulièrement difficiles du traité aristotélicien. L'ouvrage s'ouvre par une étude de Paul Ricœur qui pose très clairement les tenants et aboutissants de la question de laphronèsis, ainsi que son importance, aujourd'hui, dans les débats (surtout anglo-saxons et allemands) autour et contre la tradition kantienne. Le lecteur trouvera ensuite des études consacrées à l'un ou l'autre chapitre de ce livre (épinglons en particulier les textes très précis de A. Petit, B. Besnier et M. Narcy), ainsi qu'une étude plus ample due à J.Y. Chateau qui édite aussi le recueil. Enfin, trois études sont consacrées à la postérité d'Aristote (en particulier une étude de B. Pinchard sur Thomas d'Aquin et Dante), et une dernière à Platon par M. Dixsaut.

Sans pouvoir présenter ici le détail de ces textes, je signalerai seulement que plusieurs de ces études se situent clairement dans le courant interprétatif phénoménologique: outre le livre d'Aubenque, c'est l'important livre de Rémi Brague (Aristote et la question du monde) qui sert d'inspiration de base. Cependant, faut-il pour autant négliger, voire ignorer, toute autre tradition? Je laisse le lecteur juger de l'absence quasi-totale de toute discussion des nombreuses études parues sur la question de la phronèsis dans le monde anglo-saxon, ainsi que l'ignorance de la tradition allemande (pas un mot, dans aucune des études proposées, de G. Bien ou de J. Ritter qui sont pourtant, aux études en Allemagne, ce que le livre d'Aubenque représente en France!).

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw