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Licensed Unlicensed Requires Authentication Published by De Gruyter September 6, 2005

Le Statut de l’espace esthétique dans la philosophie kantienne

  • Éric Dufour and Julien Servois
From the journal Kant-Studien

Abstract

Il semble tout autant irrecevable de comprendre l’Esthétique à l’aune de la Logique que de mettre sur le même plan les écrits des différentes périodes de Kant (par exemple lire la Critique de la raison pure à la lumière de la Dissertation): on nie par là même le sens positif de l’Esthétique, puisque, en expliquant ce passage en rapport à ce qui suit, on en gomme la spécificité. C’est alors l’irréductibilité de la passivité et la signification véritable de l’espace et du temps qui se trouvent anéanties.

Or cette passivité est pourtant attestée par l’expression selon laquelle espace et temps sont des grandeurs infinies données : elles ne sont pas construites et ne relèvent pas d’une synthèse. Aussi faut-il distinguer ces grandeurs des grandeurs extensives et de celles intensives qui apparaissent dans l’Analytique des principes. Il faudra, dans cet effort pour soutenir le sens positif de l’Esthétique, s’appuyer sur la note litigieuse du paragraphe 26, afin de distinguer l’espace et le temps comme intuitions pures, donc comme quanta proprement originaires, des concepts de l’espace et du temps qui sont construits à partir de l’application des catégories à la forme de l’intuition. Pour ne parler que de l’espace, cela signifie qu’il faut distinguer deux plans: l’espace de l’Esthétique forme le sous-bassement à partir duquel sont construits les concepts mathématiques d’espace – par exemple l’espace de la géométrie euclidienne. Une telle thèse a l’avantage, comme le soulignait Joseph Moreau, qui dissocie

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Published Online: 2005-09-06
Published in Print: 2005-08-19

Walter de Gruyter GmbH & Co. KG

Downloaded on 25.4.2024 from https://www.degruyter.com/document/doi/10.1515/kant.2005.96.2.161/html
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