Plan

Chargement...
Couverture fascicule

Encore une fois: la psychanalyse est-elle ou non scientifique?

[note critique]

Année 1983 49 pp. 103-112
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 103

ÉTUDE CRITIQUE

Encore une fois: la psychanalyse est-elle ou non scientifique?

Le sentiment de culpabilité inconscient occupe une place importante dans la pensée de Freud : à l'œuvre dans la névrose obsessionnelle comme dans la mélancolie, il permettrait de comprendre aussi la réaction thérapeutique négative et l'échec devant le succès, et il serait à l'origine de certaines formes de criminalité. Mais si le sentiment de culpabilité inconscient intervient régulièrement dans les explications avancées par Freud, sa signification cependant n'est pas toujours claire; quant à la genèse de ce sentiment, Freud invoque pour l'expliquer tour à tour des facteurs psychologiques, biologiques, phylogénétiques et socio-culturels. Un des mérites du livre de Ghyslain Charron1 est de démêler, dans l'œuvre freudienne, les différentes interprétations que l'on y trouve du sentiment de culpabilité. «Freud, fait-il remarquer, n'a jamais écrit d'ouvrage faisant la synthèse de ses vues métapsychologiques sur la culpabilité. Ce n'est sans doute pas un hasard. Les raisons sont multiples, qui rendent probablement cette synthèse impossible»2.

L'étude de Charron est prudente. Il prend soin de rapporter aux descriptions cliniques, résumées dans la première partie de son livre, les théorisations métapsychologiques successives construites par Freud, qu'il présente dans une deuxième partie de l'ouvrage. Cette deuxième partie constitue, par sa simplicité et sa précision, une bonne introduction à la théorie freudienne, qui s'accompagne de la discussion de quelques concepts-clés.

Mais le livre de Charron présente également un autre intérêt, celui de reprendre le débat épistémologique sur la valeur scientifique du discours freudien, et de tenter de cerner la spécificité de ce discours. Ces questions sont développées dans la troisième partie de l'ouvrage, et je voudrais m'y arrêter plus longuement, car le débat a été relancé récemment en Belgique, non sans passions, avec la parution du livre brillant de Jacques Van Rillaer, Les illusions de la psychanalyse3 .

1 Ghyslain Charron, Freud et le problème de la culpabilité, Ottawa, Éditions de l'Université d'Ottawa, 1979.

2 Op. cit., p. 111.

3 Jacques Van Rillaer, Les illusions de la psychanalyse, Bruxelles, Pierre Mardaga, 1980. Jean-Dominique Robert a publié un compte-rendu de ce livre dans la Revue philosophique de Louvain, n° 44, novembre 1981.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw