PERROT DE NEELE, JEHAN MAD0T ET LE MS. B.N. FR. 375
Perrot de Neele a été pris par Jehan Bretel (mort en 1272) pour partenaire de trois jeux-partis, et dans un quatrième, où les rôles sont renversés, peut-être n'a-t-il fait que rendre la politesse au maître du genre (J). Outre une chanson en l'honneur de la Vierge (2), il a encore composé les sommaires rimes (en partie perdus) qui, dans l'important manuscrit de Paris, Bibl. nat. fr. 375, groupés en une sorte de catalogue, annoncent les poèmes qui suivent (3). Voilà tout ce qu'on peut affirmer d'à peu près certain sur « ce mystérieux personnage» (4). Sans doute n'a-t-il été qu'un de ces modestes versificateurs qui, tout au long du xine siècle, à Arras ou ailleurs, ont dû en bon nombre s'employer à satisfaire les goûts et flatter les prétentions, dans les milieux où l'on se piquait de littérature.
Notre intérêt s' étant porté sur ce Perrot, nous avons été conduit à examiner le volume qui contient les sommaires dont il est l'auteur. Nous voudrions seulement présenter ici quelques observations sur ce manuscrit ; nous n'avons pas l'ambition de répondre
(1) Recueil général des jeux-partis français, p. p. A. Langfors, Paris, 1926, pp. 255-265 et 335-8.
(2) Recueil de chansons pieuses du XIIIe siècle, p. p. E. Järnström, t. I, Helsingfors, 1910, pp. 149-152.
(3) L. Jordan, Peros von Neele' s gereimte Inhaltsangabe zu einem Sammelcodex, dans Romanische Forschungen, XVI, 1904, p. 735 s. Cf. le C.R. de cette édition par A. Tobler dans la Zeitschr. ƒ. rom. PhiloL, XXVIII, 1904, p. 354-7.
(4) L. Passy, Fragments d'Histoire littéraire, dans Bibl. Éc. des Chartes, t. V, 4e s., 1859, p. 327.
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