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Afred Schmidt, Le concept de nature chez Marx. Traduit de l'allemand par Jacqueline Bois

[compte-rendu]

Année 1995 93-1-2 pp. 197-199
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Afred Schmidt, Le concept de nature chez Marx. Traduit de l'allemand par Jacqueline Bois (Philosophie d'aujourd'hui). Un vol. 21x14 de vi-270 pp. Paris, Presses universitaires de France, 1994. Prix: 198 FF.

Le concept de nature n'est pas traité comme tel, de manière systématique, dans l'œuvre de Marx. Néanmoins il est omniprésent dans le système marxien, impliqué dans diverses théories portant sur le travail, la valeur ou la marchandise. Convaincu qu'un éclaircissement de ce concept jetterait également la lumière sur d'autres parties de la théorie marxienne, l'A. nous propose un essai sur le statut de la nature chez l'auteur du Capital.

Dans un premier temps, l'A. écarte toute compromission du matérialisme dialectique avec une quelconque ontologie. Dans la pensée de Marx, rappelle-t-il, on ne peut séparer théorie de l'histoire et théorie de la nature. C'est ainsi «que les auteurs ont omis de considérer suffisamment chez Marx les moments qui le relient aux matérialistes antiques» (p. 35). Mais si le matérialisme historique présuppose un matérialisme philosophique, on ne peut pas davantage abstraire la réalité naturelle de la praxis humaine. Pour Marx le matérialisme dialectique ne peut s'inscrire de manière abstraite dans un débat métaphysique, comme s'il s'agissait d'un ensemble d'énoncés portant immédiatement sur l'être. C'est en précisant la position de Marx vis-à-vis de Hegel et Feuerbach, ainsi qu'en le confrontant avec Engels, que l'A. nous montre que la nature chez Marx est «un moment de la praxis humaine et en même temps le tout de ce qui est» (p. 44).

A la différence de Feuerbach qui conçoit la nature comme une «réalité extra-humaine dans le sens d'un objectivisme non-médiatisé, donc ontologique» (p. 44), Marx la considère comme un monde socialement médiatisé, comme le produit de l'industrie et de l'état de la société mais qui néanmoins «reste un monde naturel préexistant historiquement à toute société humaine» (pp. 52-53). Comme Hegel, Marx a conscience que le monde est médiatisé par le sujet. «Il ne vient pas à l'esprit de Marx de remplacer simplement — comme le fait Feuerbach — l'esprit universel de Hegel par un principe tout aussi métaphysique, une substance matérielle universelle» (p. 45). Néanmoins, le

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