Un vol. 21 x 14 de 138 pp. Paris, Editions Fac, 1982. Prix: 60 FF.

Titre et sous-titre n'indiquent que très allusivement l'objet de ce petit livre: de prime abord, ils ne laissent guère soupçonner ce qui paraît quand même être son enjeu principal, une relecture de la morale chrétienne. L'A. est en effet en débat constant avec la théologie morale occidentale, lourdement marquée par sa rencontre avec la philosophie grecque. Il entend, nous semble-t-il, non pas tant fonder l'éthique «en général» que renouer avec «l'éthique prophétique d'une vérité en devenir parce que toujours mi-dite et à re-dire» (p. 134), dont le paradigme lui paraît donné dans la tradition judéo-chrétienne (cf. l'avant-propos), à condition toutefois que celle-ci soit «débarrassée» de son héritage grec et d'une certaine conception du Magistère ecclésiastique.

Éthique ou éthique chrétienne? Le glissement d'un sens à l'autre, bien que présent dans l'ouvrage, n'est jamais explicité, pas plus que la distinction de l'un par rapport à l'autre. Le livre n'y gagne pas en clarté, ce qui est d'autant plus regrettable qu'il se veut avant tout «une introduction, status quaestionis» (p. 12). En cela, peut-être, l'A. n'échappe pas lui-même au concordisme qui, selon ses dires, fut — tout