(Paris : Vrin, 1993), 13,6 x 21,5 cm, 309 p., index, « Biblioth. d'hist. de la philos. ». Dans l'irrecensable production éditoriale suscitée par le bicentenaire, la philosophie n'a pas été oubliée. Elle fait même bonne figure. Après, par exemple, selon la proximité des titres, Die franzôzische Revolution: Philosophie und Wissenschaften (Annalen der internationalen Gesellschaft fur dialektisch Philosophie, VI, 1989, VII, 1990), La Révolution française et la philosophie (Poitiers : crdp Poitiers, 1990), ou Rivoluzionefrancese efilosofia classica tedesca (Urbino : Quattroventi éd., 1993), voici, par des auteurs souvent communs aux précédents ouvrages, un livre couvrant un champ très large. La plupart des meilleurs spécialistes, que Ton ne peut citer ici, y ont été conviés. Ils s'emploient à traiter de ces questions, quoi que l'on en pense, toujours ouvertes : de la préparation de la Révolution par les Lumières, en particulier au travers de l'émergence des Droits de l'Homme; de la profonde influence qu'elle exerça sur les meilleures têtes philosophiques (Kant, Fichte ou Hegel) et de la manière dont elles la suivirent et la répercutèrent, tantôt en l'exaltant, tantôt en la stipendiant (les « contre-révolutionnaires ») ; de l'accueil qui fut fait à l'étranger (Italie, Espagne, pensée arabe, idéalisme allemand) et des répercussions de cet avènement inouï. « Le rôle et la fonction de la philosophie dans l'histoire » s'en trouvent éclairés comme le dit J. d'Hondt, dans sa présentation. Georges Labica