TROUVAILLES ARCHÉOLOGIQUES
PROVENANT D'UNE TOMBE PRÈS DU VILLAGE DE MESEMBRIA (1>
Les antiquités publiées ici proviennent d'une tombe de la nécropole antique située à environ 12 km. à l'ouest de la commune de Makri, près d'AIexandroupolis, et à une distance d'une heure environ au S.-O. de l'actuel village de Mesembria. Vers la fin de juin 1919, des habitants turcs de ce village découvrirent en cultivant leurs champs, au lieu-dit Omara, une tombe antique qu'ils détruisirent après l'avoir vidée de son contenu (2). Transportées à Alexandroupolis et mises en circulation dans le commerce, ces trouvailles furent saisies et confisquées par la police. Elles sont conservées provisoirement au bureau de Véphorie des antiquités de Cavalla, en attendant de pouvoir être exposées dans le Musée archéologique de cette ville, où l'on a déjà transporté la stèle funéraire publiée ci-après.
Il est évident qu'une ville antique existait près de l'endroit où fut
(1) La traduction de cet article est due à l'obligeance de MUe Chr. Dunant : je lui en exprime ici mes vifs remerciements. (2) D'après les dépositions faites sous serment au poste de police de Makri par les Turcs du village de Mesembria, la tombe a été trouvée dans le champ du chasan ottoman Tsaous Kara Moustafa au lieu-dit « Omara » ; l'endroit est connu sous le même nom au village voisin de Dikella. Les conditions dans lesquelles j'ai visité ce site en août 19 19, pendant la guerre civile, ne m'ont pas permis de vérifier toutes les observations topographiques de G. Kazarow. Je ne sais pas non plus si cet endroit s'appelle encore Schapla-Déré (cf. JDAI 33 (1918), AA, col. 3). Lors d'une visite précédente, j'avais vu le monument funéraire (?) près duquel fut trouvé le fameux relief «lu ve siècle av. J.-C, actuellement au Musée de Sofia, représentant un cavalier suivi de deux personnages dans un char à deux chevaux (cf. JDAI, ibid., col. 11, fig. 13, 10, et S. Casson, Macedonia, Thrace and Illyria, p. 211 et fig. 89, 90 et 91). J'avais également pu reconnaître les tranchées ouvertes par les soldats bulgares lors de la première guerre mondiale {JDAI, ibid., col. 3), le torrent et les tronçons du rempart (JDAI 33 (1918), AA, col. 3, et JDAI 57 (1942), AA, col. 189-19U).
