XIV.

NÉO-DARWINISME

ET

NÉO-LAMAECKISME. *>

Nous avons vu, l'année dernière, les objections nombreuses qui furent faites à la théorie de Darwin sur la sélection naturelle ou sexuelle, et nous vous avons exposé une réfutation que personne, ou presque personne, ne peut se refuser à trouver logique et raisonnable. Les darwinistes nouveaux avouent que les critiques faites à la sélection darwinienne sont fondées sur beaucoup de points. Ils doivent convenir, malgré leur négation de la finalité dans le monde vivant, que l'évolution suit un sens déterminé, qu'elle n'est pas un effet du simple hasard. Ils se rendent compte de la difficulté d'expliquer, par la seule sélection, les organes compliqués, tels que l'œil, l'oreille, composés d'un grand nombre de parties corrélatives. La constatation d'un progrès limité, et d'un accroissement aboutissant au gigantisme, dans l'évolution de l'espèce, et ayant pour conséquence son extinction, la régression de certains organes, l'accroissement de certains autres, jusqu'à devenir une nuisance pour l'individu, démontraient à suffisance l'impuissance de la sélection à iout expliquer dans les phénomènes de variation.