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Morale, Esthétique et la Philosophie de l'Analyse

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Année 1958 49 pp. 79-87
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Morale, Esthétique et la Philosophie de l'Analyse

Une des manifestations les plus symptomatiques de la mentalité empiriste de la philosophie anglo-saxonne contemporaine est sans doute ce courant philosophique qui tend à identifier la philosophie avec la « philosophical analysis » ou l'analyse du langage ordinaire. Comme on le sait, les initiateurs principaux de ce mouvement furent G. E. Moore, B. Russell et L. Wittgenstein. Parmi ses représentants actuels les plus connus et les plus actifs, on peut citer Gilbert Ryle, à Oxford, et John Wisdom, à Cambridge. L'histoire du mouvement a été écrite récemment par J. G. Urmson <l). Lecturer à Oxford (au Christ Church), Urmson se place naturellement dans la perspective qui est celle de l'école d'Oxford. Le mouvement de 1*« Analysis » lui apparaît avant tout comme un mouvement d'émancipation à partir d'un certain atomisme, aujourd'hui qualifié de « métaphysique », qui était la doctrine répandue chez les tenants du « positivisme logique » d'entre les deux guerres, et tendant à se placer sur un plan de pensée métaphysiquement plus neutre, et d'y travailler à clarifier la vraie nature des processus linguistiques mis en oeuvre dans le langage ordinaire, et cela en évitant de s'inspirer d'aucune classification préconçue (2).

Les grands traits de cette évolution sont bien connus et nous ne

<'! Philosophical Analysis, Oxford, 1956. Cet ouvrage est reçu comme une interprétation autorisée faite du point de vue de l'école d'Oxford, du développement de la philosophie de l'analyse dans l'entre-deux-guerres. Récemment cependant, G. Bergmann a formulé une critique, sous le titre « The Revolt Against Logical Atomism » (Philosophical Review, octobre 1957, pp. 323-339). Il reproche à Urmson et aux philosophes d'Oxford d'avoir méconnu le rôle propre du langage rigoureux ou idéal, et de n'avoir pas vu que la thèse de l'atomisme est susceptible d'un sens valable.

(*J Op. cit., p. 199.

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