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Les Slaves à Argos

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Page 417

LES SLAVES À ARGOS

Phaidon Malingoudis, dans un livre récent1, consacre quelques pages à une critique sévère des articles de Panayotis Yannopoulos et moi-même2, où nous proposons la date de 585 pour l'invasion slave qui détruisit Corinthe et Argos. La thèse de l'a. est que, dans une Grèce ravagée par les séismes et les épidémies (p. 13-15), les Slaves viennent non en conquérants, mais comme une main-d'œuvre déjà rompue aux techniques agricoles et céramiques, bienvenue, pacifique et peu à peu intégrée aux restes de populations locales. Aussi est-il gêné par l'image de pillards destructeurs que fournissent les textes et l'archéologie — argienne en particulier. Enfin, partout dans le livre, il n'est question d'« infiltration» slave qu'au vne s. L'a. critique donc mon attribution de la « coarse-ware » non tournée aux Slaves, tout en m'accusant de ne pas en dresser une typologie que j'aurais eu à comparer à celle des productions slaves originelles. Il me reproche aussi de faire reposer ma datation sur l'enquête textuelle de Panayotis Yannopoulos, alors que les textes ne mentionnent pas Argos.

Remarquons cependant que la Chronique de Monemvasia signale un exode des Argiens devant les Slaves et que, si Argos est absente de la Chronique de Michel le Syrien, il y est clairement question d'une prise de Corinthe, à une journée de marche de là8. Pour le reste, signalons brièvement :

1° que la céramique incriminée ressemble à s'y méprendre à celle que publient régulièrement les périodiques slaves et que les formes ne sont pas datables avec précision, car elles perdurent sur de longues périodes ;

2° que c'est la seule classe de céramique grossière non tournée fournie par les fouilles d'Argos depuis le Mésohelladique ;

3° qu'elle se trouve constamment, partout où elle a été repérée sur le site, dans la même couche;

4° que cette couche est clairement une couche de destruction (gravats, cendres abondantes) ;

(1) Ph. Malingoudis, Σλάβοι <m) ματαιωνιχή Ελλάδα (1988). (2) Panayotis (et non Paul, imprimé par erreur) Yannopoulos, «La pénétration slave en Argolide», BCHSuppl 6 (1980), p. 323-371, et P. Aupert, «Céramique slave à Argos», ibidem, p. 373-394. (3) Cf. P. Yannopoulos, loc. cit., p. 334, 347.

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