INSCRIPTIONS BÉOTIENNES DU MUSÉE DE THÈBES
La préparation du Corpus de Thespies m'a amené à faire plusieurs séjours à Thèbes ; recherchant les inscriptions thespiennes conservées au musée, j'ai eu la bonne fortune de découvrir un certain nombre d'inscriptions béotiennes qui n'ont, semble-t-il, jamais été publiées (1). Il convient en effet de savoir que, parmi les quelque trois mille inscriptions qu'abrite le musée de Thèbes et qui constituent une des plus riches collections de Grèce, des dizaines de pierres, apportées au musée depuis sa création en 1885, n'ont jamais été enregistrées ; il ne reste donc pas de traces de leur entrée (2). D'autre part les pierres inventoriées avant 1963 portent très rarement leur numéro d'inventaire, soit qu'on ne l'ait pas inscrit sur les pierres, soit que le temps ait fait disparaître les chiffres marqués à la peinture ou au crayon.
Il faut donc commencer par déchiffrer chaque inscription, l'identifier, puis en rechercher la publication dans les /G, VII et dans la quarantaine d'ouvrages et d'articles de revues où l'on a publié des inscriptions béotiennes, enfin consulter les différents registres d'inventaire. Il existe actuellement, pour les inscriptions, au moins cinq inventaires successifs qui partent chacun du n° 1. Le premier en date est celui de la collection épigraphique de Thèbes réunie entre 1868 et 1885 ; le registre a, semble-t-il, disparu,, mais certaines pierres portent encore, en grands chiffres peints en rouge plus ou moins effacés, les numéros qui y figuraient. Ce sont ces numéros qu'a relevés Lolling et que Dittenberger a mentionnés dans les
(1) J'ai publié une série de seize inscriptions BEA, 68 (1966), p. 61-85. En ce qui concerne les autres inscriptions inédites, qui paraissent être tombées dans l'oubli, les Ephores et les Epimélètes qui se sont succédé depuis 1964 m'ont demandé de les publier. Que Mme E. Touloupa, MM. N. Faraklas et Th. Spyropoulos, ainsi que M. S. N. Koumanoudis trouvent ici l'expression de ma gratitude pour l'aide amicale et dévouée et pour toutes les facilités qu'ils n'ont cessé de m'accorder pendant mes missions de 1964, 1967 et 1969. (2) La plupart des inscriptions proviennent de Thèbes, Platées, Thespies, Thisbé, Siphai, Chorsiai, Coronée, Haliarte, Akraiphia, Copai, Anthédon, mais aussi quelques-unes de Tanagra, d'Orchomène, de Halai et de Larymna en Locride Orientale, de PJiocide, etc.
