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Henrici de Gandavo Tractatus super facto praelatorum et fratrum (Quodlibet XII, quaestio 31). Ediderunt J. Hödl-M. Haverals. Cum introductione historica L. Hödl

[compte-rendu]

Année 1990 79 pp. 436-437
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Henrici de Gandavo Tractatus super facto praelatorum et fratrum (Quodlibet XII, quaestio 31). Ediderunt J. Hôdl-M. Haverals. Cum introductione historica L. Hôdl (Henrici de Gandavo opera omnia, XVII). Un vol. relié 24x16 de clxix-289 pp. Louvain, University Press, 1989.

Comme il a été dit dans le compte rendu du Quodlibet XII (Revue philos, de Louvain, 1988, p. 265), la 31e et dernière question de cet écrit est un traité sur le conflit des Séculiers et des Mendiants, qui occupe 266 pages dans l'édition critique dont il sera question ici. C'est pourquoi ce traité n'a pas été édité avec le Quodlibet, mais il fait l'objet d'un volume distinct. Le débat dont il s'agit n'a rien de philosophique, mais il intéresse l'histoire de la philosophie médiévale par les personnalités qui y ont pris part et par ses répercussions sur la vie universitaire à Paris.

Le texte du traité est précédé de deux savantes introductions.

La première est l'œuvre de Mgr Hôdl et a pour objet l'histoire de la controverse en tant que problème de théologie et de droit canonique. L'auteur ne reprend donc pas le récit des querelles entre Mendiants et Séculiers suscitées par Guillaume de Saint- Amour en 1255 et par Gérard d' Abbeville en 1269; il n'étudie que l'aspect doctrinal du conflit, dont il établit d'abord les causes, principalement à la lumière du dossier constitué par Guillaume de Mâcon, évêque d'Amiens, et conservé dans le ms. latin 3120 de la Bibliothèque nationale de Paris. Au point de départ des discussions se trouve un canon du IVe Concile du Latran (1215), qui nous paraît aujourd'hui inacceptable: l'obligation, pour les fidèles, de se confesser proprio sacerdoti, c'est-à-dire au curé de leur paroisse. Or, au cours du xme siècle, les papes ont accordé, à plusieurs reprises, aux Ordres mendiants, le privilège d'entendre les confessions, tandis que le Concile de Lyon (1274) s'est montré hésitant entre la position des évêques (qui défendaient le canon de 1215) et celle des Mendiants. Ces antécédents établis, Hôdl expose les péripéties du conflit qui reprend en 1281 et auquel Henri de Gand prend une part active. Il aborde ensuite l'examen du traité rédigé par Henri en 1288 et joint partiellement à son XIIe Quodlibet. La controverse s'apaise provisoirement en 1290 grâce aux tractations des délégués de l'épiscopat français avec la curie romaine.

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