Abstract
Toute réflexion sur l’avenir de la NLR doit partir de sa differentia specifica. Qu’est-ce qui a fait sa singularité en tant que revue de gauche ? La façon la plus simple et la plus succincte de répondre à cette question est la suivante : aucune autre revue ne s’est efforcée de couvrir un terrain aussi vaste – s’étendant de la politique à l’économie, en passant par l’esthétique, la philosophie et la sociologie – avec une telle liberté quant à la longueur et au degré de minutie des contributions. Cet espace n’a jamais été exploré de manière homogène ou équilibrée, au point de décourager même les lecteurs les plus patients. Mais c’est ainsi que le caractère de la New Left Review s’est forgé. Il s’agit d’une revue politique basée à Londres, qui a tenté de traiter les sciences humaines et sociales et les arts et les mœurs dans le même esprit historique que la politique elle-même