Abstract
Résumé: Les analogies peuvent être des outils précieux d’argumentation lors-qu’elles sont bonnes, mais quand elles sont mauvaises, elles faussent inévitablement la question qu’elles sont censées élucider. Tel est le cas de la comparaison entre la sécession et le divorce, qu’il s’agisse du divorce sous conditions ou du divorce sans égard à la faute. L’objectif de cet article est de montrer que la sécession se distingue empirique ment d’un divorce par trois différences significatives: entre personnes et peuple, entre mariage et union politique, et entre divorce et sécession. Cela révèle que les deux versions de l’analogie du divorce sont inadéquates. Même si, cependant, ces écarts pou vaient être comblés et que l’analogie du divorce sous condition puisse être sauvée, je conteste le caractère approprié de l’autre version en montrant qu’aborder la sécession comme un divorce civil entraînerait des implications normatives contre-intuitives qui enlèveraient tout attrait à l’analogie du divorce sans égard à la faute, ou qui amèneraient ceux qui l’emploient à promouvoir des modifications irréalistes aux institutions légales internationales.