Abstract
Résumé Les machines numériques sculptent désormais des objets en référant leurs formes aux flux de données qui jaillissent de l’incessante activité des bases de données du web. Pendant que s’affole le débat sur les risques et les opportunités des big data, d’autres s’affairent à régler les algorithmes destinées à faire « parler » les données. On assiste à un renversement d’une importance énorme dans le champ des sciences sociales, laissant croire que « les chiffres parlent d’eux-mêmes ». Ce que la visualisation des nouvelles traces digitales fait alors voir, c’est que les catégories d’interprétation traditionnelles ne tiennent plus d’elles-mêmes et qu’il faut commencer par regarder avant d’interpréter.