Abstract
Commentaire des Maximes capitales XXXI à XXXVIII. La théorie épicurienne du droit doit être pensée à partir de la distinction entre les désirs naturels, dont la satisfaction réfléchie donne le bonheur, et les désirs non naturels ou « vains », qui nous engagent dans la poursuite indéfinie d'un bonheur inaccessible. Si les humains se bornent à satisfaire leurs désirs naturels, ils forment une société sans conflits, où règnent la paix et le juste selon la nature. S'ils sont animés de « vains désirs », ils créent une société du progrès indéfini, du toujours plus, et ils inventent le droit positif. Toutefois, la société complexe, œuvre des « insensés », a une base naturelle, car les « insensés » ont des désirs naturels, de sorte que le droit positif a une part par ou il s'accorde avec le droit naturel. A commentary of Capital Maxims XXXI to XXXVIII. The Epicurean theory of law is best conceived through the distinction between natural desires, the satisfaction of which provides happiness, and non natural or "vain" desires, which subject us to the indefinite pursuit of an unreachable happiness. If humans content themselves with satisfying their natural desires, they form a society without conflicts, where peace and justice according to nature prevail. If they are driven by "vain desires", they create a society of indefinite progress, of "bigger and better", and they invent positive law. However, complex society, created by the "unwise", has a natural foundation, for the unwise do have natural desires, so that positive law partly agrees with natural law