Abstract
Dans L’Etoile..., donc avant de devenir avec Buber le traducteur de la nouvelle Bible en allemand, Rosenzweig s’appuie sur une théorie du langage comparable à celle, contemporaine, de Benjamin, et centrée sur l’idée que le sens s’est, depuis l’origine, déposé dans des noms. Ce qui l’entraîne à interpréter Genèse I en s’appuyant sans en être conscient sur la version des LXX, et en passant à côté de la syntaxe et de la sémiotique propres du texte; or le sens n’est pas antérieur à son expression, et Genèse I ne peut donc conforter la conception rosenzweigienne du langage, pas plus, chez Benjamin, l’interprétation qu’il donne de Genèse II.