Vulnérabilité, non-domination et autonomie : vers une critique du néorépublicanisme

Astérion 6 (2009)
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Abstract

L’anthropologie philosophique est l’un des fronts sur lesquels s’est développée, ces dernières années, la critique du libéralisme politique : à la figure d’un sujet rationnel et souverain, déjà autonome, certains courants de la théorie politique ont tenté d’opposer une conception alternative du sujet et c’est dans ce contexte qu’a émergé la thématique de la vulnérabilité dont le développement est apparu comme le fondement éventuel d’un dépassement de la problématique libérale. On ne s’étonnera pas de voir la référence à la vulnérabilité figurer en bonne place dans la réflexion néorépublicaine et en particulier dans la théorie de liberté comme non-domination élaborée par Philip Pettit. Comment les néorépublicains définissent-ils la vulnérabilité et quel statut lui accordent-ils ? Quel rôle la vulnérabilité joue-t-elle dans la définition d’une perspective républicaine originale et dans l’élaboration d’une conception non libérale de l’autonomie ? Que nous apprend-elle enfin sur les limites éventuelles du projet néorépublicain ? C’est à ces questions que tentent de répondre les deux articles rassemblés ici. Ces deux textes correspondent aux deux volets d’une étude sur le statut de la catégorie de la vulnérabilité dans la théorie néorépublicaine. Le premier article (« Vulnérabilité, non-domination et autonomie : l’apport du républicanisme ») correspond au volet proprement analytique de notre étude : il propose un état des lieux du statut de la vulnérabilité dans le cadre des théories néorépublicaines, de Pettit à Iseult Honohan, en passant par John Maynor... L’examen de l’articulation entre vulnérabilité et non-domination met en lumière les ressources du néorépublicanisme et son potentiel d’élargissement (via l’intégration des problématiques socialistes, multiculturalistes, écologistes et féministes). Le second article (« Vulnérabilité, non-domination et autonomie : vers une critique du néorépublicanisme ») part de la manière dont les néorépublicains ont souligné la convergence entre l’autonomie telle qu’elle est pensée à l’aune de la non-domination et les approches relationnelles de l’autonomie. Il s’agit pour nous d’interroger ce rapprochement et par là de dégager certaines limites de l’approche néorépublicaine de la vulnérabilité en la confrontant de façon systématique à d’autres conceptions mises en avant dans la théorie des « capabilités », dans les théories de la reconnaissance et dans les éthiques du care

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Marie Garrau
University of Paris 1 Panthéon-Sorbonne

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