Abstract

Cet article examine un problème particulier posé par une approche naturaliste et représentationnaliste de la perception: lui est-il ou non possible de rendre compte d'une caractéristique que Husserl considérait comme constitutive de la perception, à savoir le fait que l'objet dans la perception est comme donné en personne (leibhaftig). La première section donne un bref aperçu des motivations qui sont à l'origine de l'intérêt actuellement suscité dans les sciences cognitives par l'intentionnalité perceptive. La deuxième section aborde le problème de la Leibhaftigkeit de l'objet dans la perception et examine les raisons pour lesquelles celle-ci peut paraître constituer une difficulté pour une approche représentationnelle de la perception. La dernière section examine les moyens dont une telle approche dispose pour résoudre ce problème. This paper examines the problem whether a naturalistic and representational approach to perception can account for a feature that Husserl considers as a fundamental caracteristic of perception, namely the fact that the object in perception appears as if given in person (leibhaftig). The first section briefly sketches the reasons why perceptual intentionality is presently the focus of a lot of attention in cognitive science. The second section is concerned with the problem of the Leibhaftigkeit of the object in perception and with the reasons why this may constitute a difficulty for a representational approach to perception.The last section considers the moves available to such an approach in order to solve the problem