Abstract

Dans cet article, la question de l'immobilisme est abordée à la suite d'un détour par la description sommaire de diverses tendances féministes regroupées sous les catégories de féminismes de revendication, féminismes de libération et féminismes d'affirmation de la différence. Cette présentation permet de retracer une histoire des femmes et de leurs mouvements. À la suite de ce tour d'horizon, l'auteure essaie d'analyser le trait d'immobilisme dont on taxe les femmes et que l'on retrouve même, à des degrés et à des titres divers, dans de nombreuses thèses féministes. S'agit-il d'une caractéristique spécifiquement féminine ou cette constatation dépend-elle du lieu d'énonciation ? Quelques hypothèses sont envisagées pour ouvrir la question.In this article the issue of immobility is dealt with following a brief digressive description of the various femenists leanings, regrouped into categories of protest feminism, liberation feminism, and feminism assertive of difference. This presentation makes it possible to relate a history of women and their movements. Following this general survey, the author attemps to analyse the trait of immobility of wich women are accused and wich is found in many feminist argumentations to various degrees and under various labels. Is this a specifically feminine trait or does this observation depend on the context of uttering. Several hypotheses are considered in dealing with this issue