Abstract
RÉSUMÉ: Bas van Fraassen soutient que le «Principe de Réflexion» constitue une contrainte sur la rationalité et il rattache ce principe à une sorte de volontarisme épistémologique, c’est-à-dire la doctrine selon laquelle la croyance est affaire de volonté. Je soutiens que la version du volontarisme qui est compatible à la fois avec le Principe de Réflexion et avec l’idée de van Fraassen que les jugements épistémiques constituent une forme d’engagement, est tout à fait différente du volontarisme qu’envisageaient William James ou Blaise Pascal. En fait, la prétention de van Fraassen d’avoir établi une théorie libératrice et pragmatique de la connaissance est mise en question par sa propre thèse selon laquelle le Principe de Réflexion sert d’appui à son volontarisme. Van Fraassen ne peut sauver le Principe de Réflexion que dans le cadre d’une théorie de la connaissance plus restrictive que celle qu’il envisage.