Abstract
Résumé L’article évoque les bases de la méthode expérimentale en général et son adaptation à l’étude des phénomènes économiques tout en rendant compte des réflexions philosophiques récentes sur la nature des expériences en laboratoire. Il recense par ailleurs les principales procédures expérimentales qui caractérisent la bonne pratique des économistes – dont certaines témoignent d’une grande ingéniosité – en pointant en parallèle ce qui la sépare de celle plus ancienne des psychologues. La question des incitations financières y fait l’objet d’une attention toute particulière. L’article souligne les immenses progrès réalisés en quelques décennies comme le caractère très professionnel de la démarche expérimentale, sans pour autant occulter les désaccords qui persistent entre certains expérimentalistes et l’existence de quelques questions « ouvertes » d’importance. A cet égard, l’article tente de faire le point sur l’un des questionnements méthodologiques qui, bien que central dans un argumentaire de défense contre la critique courante du caractère « artificiel » des expériences, n’est vraiment abordé de manière sérieuse que depuis peu : le problème de la « validité externe » des résultats expérimentaux, i.e. leur capacité à être généralisés en dehors du laboratoire.