Abstract

Dans la première partie de cet article, l'auteur étudie la naissance au XVIIe siècle de l'ontologie juridique moderne dans un contexte philosophique plus large de critique de la physique aristotélicienne. Dans un second temps, à partir des prolongements de cette ontologie juridique moderne dans l'œuvre de Kelsen, l'auteur montre les impasses auxquelles elle se trouve confrontée et propose une ontologie du droit alternative, centrée sur la notion d'auto-interprétation. In the first part of this paper, the author studies the birth, during the XVIIth century, of modern legal ontology in a wider philosophical context criticizing aristotelian physics. In the second part, from the extensions of this modern legal ontology into Kelsen work, the author shows the deadlocks to which it is confronted and proposes an alternative ontology of law, centered on the notion of autointerpretation.