Les éditeurs de ce volume ne pouvaient guère faire un meilleur choix pour inaugurer une collection consacrée à la théorie politique. Ils ont eu la bonne idée de présenter au public francophone un petit livre, paru il y a vingt ans déjà en anglais, qui a acquis entre-temps une notoriété enviable de par le monde, malgré des origines plutôt modestes. Car il s'agit d'une version condensée, destinée à un public plus large, d'un grand livre d'introduction à l'étude de la philosophie (...) de Hegel, paru lui-même quatre ans plus tôt, lequel est d'ailleurs toujours fortement recommandé partout comme l'une des meilleures introductions à l'hégélianisme que l'on puisse trouver. (shrink)

Ce livre, comme tous ceux de la même collection, vise à initier l’étudiant, le néophyte, à un champ d’étude en proposant une synthèse qui soit plus qu’un survol. Dans ce casci, toutefois, la tâche est rendue ardue par le fait que l’étudiant, tout néophyte qu’il soit, possède déjà une idée, peut-être vague, mais solidement ancrée sur le sujet. Il croit savoir en outre que les philosophes sont naturellement intéressés à la liberté de pensée, ce qui devrait suffire pour tous en (...) faire des défenseurs de la démocratie. Quel ne sera pas son étonnement lorsque Simone Goyard-Fabre lui apprendra que très rares sont les philosophes qui, depuis les débuts et jusqu’au XIXe siècle au moins, ont parlé en bien de la démocratie! Il apprendra que même Rousseau, l’auteur du discours fondateur de l’idée démocratique moderne, jugeait la démocratie pratiquement impossible pour les humains et recommandait dans tous les cas, sauf pour les tout petits pays, un régime autre que le démocratique. Pour se remettre de son étonnement, il supposera que la démocratie moderne n’a rien à voir avec l’ancienne, celle-là même que les philosophes ont quasi unanimement dénoncée. Mais d’entrée de jeu S. Goyard-Fabre rejette à juste titre cette solution de facilité. Car ces États qui sont donnés aujourd’hui comme des modèles de régime démocratique, les États-Unis et la France par exemple, peuvent être compris comme ayant incorporé les principaux enseignements de la philosophie politique occidentale, celle qui va de Platon et Aristote à Rousseau et Kant. L’étudiant qui désirera débrouiller pour lui-même cette idée de démocratie qui lui semblait si familière, mais qui est déjà perçue «sous le signe de l’ambivalence» par ceux qui l’ont mise au monde, les Grecs, ferait sans doute un bon choix en prenant pour guide S. Goyard-Fabre, qui nous a déjà offert un grand nombre d’études toujours très solides sur la pensée politique moderne. Mais il se rendra vite compte que dans ce livre, on ne cherche jamais à lever cette ambivalence. C’est plutôt le contraire: on vise à l’étaler dans toute son ampleur et à la sonder dans toute sa profondeur, en retraçant la généalogie de cette idée dans la philosophie politique occidentale, de Thucydide à Habermas. (shrink)

Universities are facing a critical challenge; university citizenship has steadily declined over the last few decades. As a self-governing entity, most of the foundational elements of a university community are within its own control. As a result, the health and future welfare of the institution depends greatly on the quality of its leaders and robustness of its governing structure. These in turn depend on the quality of those undertaking leadership roles and serving on governing bodies and on the degree to (...) which they reflect its values and aspirations. Maximising the probability that these desiderata will be achieved requires a broad-based faculty willingness to serve conscientiously on these bodies and to serve as administrators to be involved in selecting members, and to be involved on the myriad of sub-committees, task forces, departmental committees, and the like. It is not only an abdication of citizenship to leave governance and administration of the institution to a few willing faculty, it is dangerous and puts at risk the welfare of the institution. Even if these few were all able to place the welfare of the institution above their own particular agendas and their self-interest (not something on which to count), the process of self-selection could not be expected to result in a group that would adequately reflect, represent or understand the breadth and depth of the needs, aspirations and complex circumstances of the entire institution. The larger the pool of willing participants, the greater the probability that those selected will reflect best the institutional diversity. This paper draws out the rights and obligations of faculty citizens embedded in the structural arrangements common to universities in the western world. In part A we examine three fundamental components of those arrangements, components that collectively define certain rights and entail certain obligations of citizenship. These obligations flow in part from essential rights, and also in part from what is necessary to sustain the viability and vibrancy of the community. In Part B, we examine some of these essential obligations of citizenship. In Part C, we make recommendations about how to promote effective citizenship; these recommendations are collected after Part C under the heading “Recommendations.”. (shrink)