Gérard Siegwalt | : La société actuelle, dans beaucoup de pays du monde dit occidental, a à conjuguer sa sécularité avec la présence en elle de plusieurs religions, tout comme à l’inverse ces dernières doivent conjuguer à la fois leur pluralité entre elles-mêmes et en même temps avec la société séculière. La condition de possibilité pour cette mise en relation est d’un côté la distinction entre le temporel et le spirituel, de l’autre côté la référence de toutes les (...) parties prenantes au bien commun et donc à l’intérêt général. Dans la présente contribution, il en va de montrer que la société sécularisée et pluri-religieuse constitue une situation de décision et donc un défi pour tous ceux qui sont concernés par elle. C’est principalement le défi adressé à la théologie chrétienne par la société sécularisée et pluri-religieuse qui est approfondi ici, dans le sens d’éclairer la vocation chrétienne dans ladite situation. | : In many countries of the so-called Western world, society has to adjust its secularity to the presence within itself of many religions, just as these religions need in turn to adjust to the religious plurality and the secular society. Such adjustments are possible only when there is a clear distinction between the temporal and the spiritual realms, and an attention to the common good and the general interest. This paper will show that the secularized and multi-religious society challenges all those who are concerned about it and especially the Christian theologians. (shrink)

Les crises que nous vivons - écologique et climatique, économique et financière, sociale et culturelle, également ecclésiale et théologique - sont une seule et même crise: elle est d’ordre épistémologique, a par conséquent trait aux fondements porteurs de la modernité qui arrive dans cette crise à facettes multiples à sa fin. La modernité est marquée par un dualisme fondamental et, partant, par les unilatéralismes qui en résultent: l’anthropocentrisme d’un côté, le matérialisme irrespectueux de bien des manières de la matière de (...) l’autre côté. L’issue de la crise qui s’esquisse dans cette dernière elle-même dès lors que les causes en apparaissent, tient dans une approche du réel qui se fait non plus de manière méthodologiquement a-thée, mais de manière méthodologiquement théonome; par là seul le dualisme est dépassé. L’issue, c’est de considérer le réel dans ses parties et dans son tout, donc tout à la fois par la science et par la pensée; celle-ci est la reprise réflexive et critique de la science, à l’aune de tout le réel. Qu’est-ce que cela signifie-t-il, et quel défi cela représente-t-il pour la théologie, et particulièrement pour la théologie chrétienne? C’est cette question qui sera posée, c’est elle qui demande à être éclairée. (shrink)

La riche pensée de Paul Tillich sur les liens entre théologie et culture donnent matière à réflexion dans la crise des fondements qui secoue aujourd’hui le monde occidental. L’article examine également comment la distinction établie par Tillich entre « théologie de la culture » et « théologie de l’Église » est utile à notre époque pour le dialogue interreligieux, si nécessaire, ce qui n’est pas sans conséquence pour le rôle des Facultés de théologie dans notre société et nos Églises.

Face aux trois tentations majeures du catholicisme traditionnel, à savoir le particularisme absolutisé de la compréhension qu’il a de lui-même, le supranaturalisme de sa compréhension de Dieu, l’an-historisme de la théologie mystique, face ainsi à la théologie dualiste de la délimitation par rapport à ce qui n’est pas lui, le concile Vatican II représente, dans sa visée, l’ouverture au réel tel qu’il est, dans un esprit non de discrimination mais de discernement, avec la question : qu’est-ce qui dans le réel (...) est constructeur, qu’est-ce qui est destructeur? Il est mû par la conscience que Dieu est le Dieu du réel et la foi, foi au coeur du réel. Il marque l’ouverture à une théologie de la récapitulation selon laquelle toutes choses sont récapitulées par Dieu en Christ, et ainsi à une intégration critique du réel, dépassant par là l’exclusivisme du catholicisme traditionnel et accédant à l’exigence d’une théologie critique — exclusive et inclusive à la fois — de la catholicité. Over against the three major temptations of catholicism, which are the absolutized particularism of its autocomprehension, the supernaturalism of its comprehension of God, the nonhistorical character of mystical theology, then over against the dualistic conception of its distinction from what is different from itself. Council Vatican II stands for an opening to the real as it is, in a spirit not of discrimination but of discernment, with the question : what in the real is creative, what is destructive? It is motivated by the consciousness that God is the God of the real, and that faith is to be found at the heart of the real. It means the opening to a theology which recapitulates everything in Christ, that is, the opening to a critical integration of the real, according to the requirements of a critical theology of catholicity — at the same time exclusivist and inclusivist — over against the exclusivism of traditional catholicism. (shrink)

Face aux trois tentations majeures du catholicisme traditionnel, à savoir le particularisme absolutisé de la compréhension qu’il a de lui-même, le supranaturalisme de sa compréhension de Dieu, l’an-historisme de la théologie mystique, face ainsi à la théologie dualiste de la délimitation par rapport à ce qui n’est pas lui, le concile Vatican II représente, dans sa visée, l’ouverture au réel tel qu’il est, dans un esprit non de discrimination mais de discernement, avec la question : qu’est-ce qui dans le réel (...) est constructeur, qu’est-ce qui est destructeur? Il est mû par la conscience que Dieu est le Dieu du réel et la foi, foi au coeur du réel. Il marque l’ouverture à une théologie de la récapitulation selon laquelle toutes choses sont récapitulées par Dieu en Christ, et ainsi à une intégration critique du réel, dépassant par là l’exclusivisme du catholicisme traditionnel et accédant à l’exigence d’une théologie critique — exclusive et inclusive à la fois — de la catholicité. Over against the three major temptations of catholicism, which are the absolutized particularism of its autocomprehension, the supernaturalism of its comprehension of God, the nonhistorical character of mystical theology, then over against the dualistic conception of its distinction from what is different from itself. Council Vatican II stands for an opening to the real as it is, in a spirit not of discrimination but of discernment, with the question : what in the real is creative, what is destructive? It is motivated by the consciousness that God is the God of the real, and that faith is to be found at the heart of the real. It means the opening to a theology which recapitulates everything in Christ, that is, the opening to a critical integration of the real, according to the requirements of a critical theology of catholicity — at the same time exclusivist and inclusivist — over against the exclusivism of traditional catholicism. (shrink)

Patrice Bergeron,Fabrice Blée,Marc Dumas,Raymond Lemieux,Jean Richard,Gérard Siegwalt.

Infatigable, Gérard Siegwalt enrichit sa Dogmatique d’un neuvième volume, intitulé « de la transcendance au Dieu vivant ». Nous voici donc conviés à revisiter le traité De Deo uno et trino sous la conduite d’un guide dont l’orientation et les références sont devenues familières à ses lecteurs. C’est précisément par un exposé méthodologique que l’auteur ouvre son propos (p. 21-96). Le contexte culturel dont il part est notamment marqué par le sécularisme, le pluralisme religieux et l’athéisme ..

Dès ses premiers écrits, la dimension écologique est présente dans l’oeuvre de Gérard Siegwalt. Celui-ci en vient à situer la crise écologique dans toute la profondeur de son enracinement historique, philosophique, culturel et religieux. Elle n’est qu’un symptôme, une manifestation d’une crise plus globale que traverse le monde moderne, la «crise des fondements». Cet ébranlement remet radicalement en question la vision dualiste sous-jacente à notre civilisation et invite à une véritable «conversion» où la reconnaissance des limites et de (...) l’interrelationnalité des choses redéfinit l’ontologie. Une éthique de la sagesse est alors possible, qui rend justice tant à l’humain, à la nature, qu’à Dieu. (shrink)

« Qu’est-ce que la nature?» Selon Gérard Siegwalt, cette question ne peut pas être abordée convenablement dans le cadre de l’approche objectiviste et dualiste de la nature qui nous présente celle-ci comme une chose extérieure, séparée de l’être humain et de Dieu. D’ailleurs, le dualisme et l’objectivisme, dont les corollaires principaux sont le matérialisme mécaniciste et le déterminisme, apparaissent de plus en plus problématiques au sein du «nouveau paradigme». Ils appellent une reprise réflexive, philosophique, non seulement en regard (...) de la justesse fonctionnelle des énoncés scientifiques proprement dits, mais aussi de la valeur épistémologique et de la teneur ontologique de ces énoncés. Siegwalt cherche à discerner et à coordonner les niveaux: scientifique, philosophique et mythique. La philosophie de la nature mise de l’avant ici se veut à la fois totalisante et unitaire, religieuse; elle cherche à rassembler les parties et le tout. Cette quête relève de la démarche sapientiale, ascendante, qui part du monde ou de l’immanence pour aller vers l’Être de la révélation universelle. Cette quête est profane. Elle est située à l’entrée du temple où elle prépare à parler de la nature comme Création. (shrink)

La Dogmatique de Gérard Siegwalt s’inspire profondément de la théologie de Paul Tillich, tout en demeurant pleinement originale. On le voit tout particulièrement à propos de la méthode de corrélation. Chez Siegwalt, la corrélation s’instaure entre deux types d’approche: l’approche sapientiale et l’approche prophétique . Dans cet article, j’entends montrer chez Siegwalt l’équivalence entre ces deux termes de la corrélation: la dimension transcendante du réel et le Dieu de la foi chrétienne.

Ayant depuis son premier livre exploré son hypothèse d'une naissance de notre langage articulé, humain, à partir de l'expérience de la mort d'autrui comme autre soi-même, Gérard Bucher expose dans un dernier ouvrage les raisons des travaux d'une vie entière. La poésie, pour Bucher, c'est ce qui reste (et qui, ainsi, nous est légué, génération après génération), d'une scène (ou archiscène) au cours de laquelle rien de moins que les clés de notre humanité nous sont données. Dans Homo divinans, complété (...) et relu avant sa disparition fin 2018, le philosophe nous propose les raisons pour lesquelles la poésie demeure notre avenir, dans et malgré nos temps difficultueux."--Page 4 of cover. (shrink)

It is now integral to much of cultural, political and social analysis. This is the first comprehensive survey in one volume of the interdisciplinary field of cosmopolitan studies.

One effect of information technology is the increasing need to present information visually. The trend raises intriguing questions. What is the logical status of reasoning that employs visualization? What are the cognitive advantages and pitfalls of this reasoning? What kinds of tools can be developed to aid in the use of visual representation? This newest volume on the Studies in Logic and Computation series addresses the logical aspects of the visualization of information. The authors of these specially commissioned papers explore (...) the properties of diagrams, charts, and maps, and their use in problem solving and teaching basic reasoning skills. As computers make visual representations more commonplace, it is important for professionals, researchers and students in computer science, philosophy, and logic to develop an understanding of these tools; this book can clarify the relationship between visuals and information. (shrink)

Written by one of the most important founding figures of Western philosophy, Aristotle’s Nicomachean Ethics represents a critical point in the study of ethics which has influenced the direction of modern philosophy. The Routledge Guidebook to Aristotle’s Nicomachean Ethics introduces the major themes in Aristotle’s great book and acts as a companion for reading this key work, examining: The context of Aristotle’s work and the background to his writing Each separate part of the text in relation to its goals, meanings (...) and impact The reception the book received when first seen by the world The relevance of Aristotle’s work to modern philosophy, its legacy and influence. With further reading included throughout, this text is essential reading for all students of philosophy, and all those wishing to get to grips with this classic work. (shrink)

To most, myths are merely fantastic stories. But for Luc Brisson, one of the great living Plato scholars, myth is a key factor in what it means to be human – a condition of life for all. Essential and inescapable, myth offers a guide for living, forming the core of belonging and group identity. In 1999 Quebec classicist Louis-André Dorion published a series of French conversations with Brisson on the idea of myth. In Making Sense of Myth Gerard Naddaf offers (...) an extended and updated English translation of these conversations, as well as a new set of discussions between himself and Brisson. Beginning with Brisson's childhood in the village of Saint-Esprit, Quebec, through his education as a gifted child in minor seminaries starting at age eleven, and continuing with his years in Paris, first as a graduate student and later at the Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Brisson tells the story of his escape from an all-encompassing myth – the one promulgated by the Roman Catholic Church. The philosopher situates Quebec society as inseparable from the history of the Catholic Church in Quebec, and argues that this correlation offers a perfect paradigm of myth and mythmaking. Naddaf’s introduction and afterword contextualize the conversations by discussing Brisson’s and Plato’s understanding of the origin and meaning of myth, elaborating on the role of myth in anthropogeny, in the creation of selfhood, and in multiculturalism. Making Sense of Myth promises both a philosophy of myth and a philosophy of life, one inspired by Brisson’s lifelong engagement with the great Western philosopher Plato. (shrink)

Are OCypersonsOCO physical things, members of the species homo sapiens which exist solely in materialist form, continuous in structure with other living things? Or is the issue a more complex one: are there more dimensions to being a person than mere physical, biological existence? These are matters of interest and discussion in many fields of study in this age of individuality. In this wide-ranging essay, the author addresses various aspects of the issue, including the history of self and identity. The (...) ancient tradition of dualism is rejected in favour of a straightforward holistic and naturalistic account of selfhood; it is argued that the mind arises in an emergent sense from the body and personal identity is best expressed in terms of a self-reflective and meaningful narrative. The approach is principally from an analytic philosophy point of view but also takes onOCoboard psychological and sociological aspects of self and identity. (shrink)

Autobiografisch getint relaas van de protestantse predikant over hoe zijn visie op God en het geloof is veranderd.

At the start of the 21st century, Corporate Social Responsibility (CSR) seems to have great potential for innovating business practices with a positive impact on People, Planet and Profit. In this article the differences between the management systems approach of the nineties, and Corporate Social Responsibility are analysed.An analysis is structured around three business principles that are relevant for CSR and management systems: (1) doing things right the first time, (2) doing the right things, and (3) continuous improvement and innovation. (...) Basically CSR is focussing on the second principle, and management systems focus on the first. However, CSR is very likely to build on the management systems as well.From a CSR point of view, the existing generation of management systems with their focus on rational control (= doing things right) can only be of limited use in the development of CSR. However, the preventive rationalities of management systems are important. Values and the principle doing the right things is extremely relevant for CSR. This goes far beyond the present generation of ISO type management systems; opportunities stem from building on TQM approaches like the EFQM Business Excellence model. Continuous improvement and innovation is a permanent challenge underlying the two other business principles, and requires both individual and organisational learning processes. In the present generation of management systems, continuous improvement mainly addresses rational prevention, barely the value aspects of business.For the further development and implementation of CSR, each of the three business management principles are vital. There is a need for a new generation of management systems that addresses the values at stake in strategic decision-making, both at company level and in the behaviour of individuals, while the rationalities of prevention and anticipation are still relevant. In both directions more emphasis for continuous learning and innovation will be needed.CSR is likely to trigger the development of management systems in the directions mentioned. This will support companies to be credible and transparent in improving the performance with respect to people, planet and profit. (shrink)