The present article aims to provide a reconstruction of the interpretation offered by Thomas Aquinas of the cognitive process described at the beginning of Aristotle's Physics and of his criticism of Averroes' interpretation. It expounds to this end the exegesis of ancient Greek commentators who opened the debate on this question; then, it puts forward a reconstruction of Aquinas' doctrine by means of other texts of his corpus, as well as an explanation of his criticism of Averroes' exegesis; it finally (...) reconstructs Averroes' interpretation worked out in his Great Commentary to Phys. I, 1, in order to show that Aquinas' disapproval is partly due to an incorrect interpretation of Averroes' divisio textus of Phys. I, 1. It suggests as well that, concerning some fundamental points, Aquinas' exegesis doesn't diverge from the interpretation proposed by Averroes. Résumé Le présent article tâche de reconstruire l'interprétation que Thomas propose du processus cognitif décrit au début de la Physique d'Aristote, ainsi que sa critique de l'interprétation proposée par Averroès de ce même texte. Il présente dans ce but les exégèses des commentateurs grecs de l'antiquité tardive qui ont ouvert le débat sur la question; il reconstruit, ensuite, la doctrine de Thomas à l'aide d'autres textes de son corpus, ainsi que sa critique de l'exégèse attribuée à Averroès; il restitue enfin l'interprétation que ce dernier expose dans son Grand Commentaire à Phys. I, 1, dans le but de montrer que les critiques que Thomas lui adresse découlent, au moins en partie, d'une mauvaise interprétation de la divisio textus qu'Averroès offre de Phys. I, 1. Il suggère aussi que sur certains points essentiels l'exégèse de Thomas ne s'écarte pas de la lecture proposée par Averroès. (shrink)

English summary: The relationship between physics and metaphysics is one of the core questions at the heart of Aristotelian philosophy. The collected studies in this volume explore the epistemological connections between these two sciences, and especially certain essential points raised in Greek and Arabic history concerning this debate. French description: La question de savoir quel type de rapport entretiennent la physique et la metaphysique est au coeur du systeme philosophique d'Aristote. Ce rapport, toutefois, n'est pas facile a saisir, non seulement (...) parce qu'Aristote ne l'a jamais defini de facon claire, mais parce qu'il est delicat d'en comprendre la nature a la lumiere de la theorie de la science exposee dans les Seconds Analytiques. En effet, Aristote affirme d'une part que la metaphysique, concue comme science universelle, n'a pas de genre-sujet propre, et d'autre part que la physique, quoique seconde par rapport a la metaphysique, en assure le fondement. C'est de ce rapport ambivalent que decoule le plus grand nombre d'apories liees au statut epistemologique de chacune des deux sciences comme a la nature de leur rapport. Les contributions reunies dans ce recueil s'inscrivent dans ce contexte theorique complexe. Elles portent moins sur la difficulte de comprendre le critere ou les criteres d'organisation des traites qu'on appelle Metaphysique et Physique que sur celle de presenter et de justifier l'entrelacement epistemologique de ces deux sciences, concues comme deux disciplines unitaires mais plurielles. Sans pretendre reconstruire l'histoire de la question, l'un des enjeux de ce volume fut aussi de degager, passe le texte meme d'Aristote, certains points nodaux de l'histoire grecque et arabe du debat. (shrink)

Dans l'horizon de l’étude de la philosophie naturelle d'Averroès, le nouveau travail de Ruth Glasner intitulé Averroes’ Physics: a Turning Point in Medieval Natural Philosophy occupera assurément une place de premier plan. Dans cet ouvrage, RG propose une étude analytique des trois commentaires d'Averroès à la Physique d'Aristote – l’ Abrégé, le Commentaire Moyen et le Grand Commentaire. La force incontestable de son travail réside tout d'abord dans son approche double du texte d'Averroès, à la fois philologique et théorique. Tout (...) au long de son analyse, ces deux aspects restent intimement liés et la mobilisation des instruments philologiques n'est jamais une fin en soi. Cette analyse a en effet pour but ultime de reconstruire le système du monde tel qu'Averroès le concevait. L'enjeu fondamental de cette étude est alors de supplanter la vision d'un Averroès interprète servile de la physique aristotélicienne et de présenter sa conception de la nature comme un système cohérent, organique et original. (shrink)

This book is the first study of Aristotle s theory of generation and its revival by Averroes. For the first time, major treatises by Averroes on the physics, theory of elements, and biology of Aristotle are considered in their mutual relationship and in their connection to metaphysics. This study reveals issues at the foundation of Averroes philosophy and reinterprets them as fundamental milestones in the history of philosophy.".

The present paper aims at presenting Averroes’ doctrine of act and potency in the framework of his general conception of metaphysics as a science. By tracing the origins of his doctrine back to Alexander of Aphrodisias, it shows that Averroes conceives act and potency as concomitant attributes of being qua being and as terms πρὸς ἕν and ἀφ’ ἑνός. According to this reading, the study of these two notions, considered as such, constitutes an essential step in Averroes’ metaphysical project, whose (...) ultimate goal is to account for the essence of the first of all forms: God. (shrink)

Dans l'horizon de l’étude de la philosophie naturelle d'Averroès, le nouveau travail de Ruth Glasner intituléAverroes’ Physics: a Turning Point in Medieval Natural Philosophyoccupera assurément une place de premier plan. Dans cet ouvrage, RG propose une étude analytique des trois commentaires d'Averroès à laPhysiqued'Aristote – l’Abrégé, leCommentaire Moyenet leGrand Commentaire. La force incontestable de son travail réside tout d'abord dans son approche double du texte d'Averroès, à la fois philologique et théorique. Tout au long de son analyse, ces deux aspects (...) restent intimement liés et la mobilisation des instruments philologiques n'est jamais une fin en soi. Cette analyse a en effet pour but ultime de reconstruire le système du monde tel qu'Averroès le concevait. L'enjeu fondamental de cette étude est alors de supplanter la vision d'un Averroès interprète servile de la physique aristotélicienne et de présenter sa conception de la nature comme un système cohérent, organique et original. (shrink)

Le but de cet article est d’analyser l’interprétation qu’Averroès propose de l’étude de la génération spontanée développée par Aristote dans le chapitre 9du livre Z de la Métaphysique et montrer que pour Averroès le véritable enjeu de cette étude est celui de démontrer que l’agent et le produit de la génération ontune même forme. C’est cette thèse, en effet, qui d’après le Cordouan permet en dernière instance d’instaurer entre le monde céleste et le monde terrestre unecausalité, pour ainsi dire, «perpendiculaire» (...) qui sauve à la fois l’efficacité des causes secondes et celle de la cause première qui agit par l’intermédiaire descauses célestes. Ce nouveau cadre cosmologico-ontologique apparaît manifestement comme le produit d’une stratégie menée directement contre Avicenne, carle but ultime d’Averroès est de substituer sa propre théorie de l’Artisan divin à la théorie platonicienne de la création démiurgique, à laquelle il assimile la théorieavicennienne d’une donation des formes par une Intelligence cosmique. (shrink)

Le but de cet article est d’analyser l’interprétation qu’Averroès propose de l’étude de la génération spontanée développée par Aristote dans le chapitre 9du livre Z de la Métaphysique et montrer que pour Averroès le véritable enjeu de cette étude est celui de démontrer que l’agent et le produit de la génération ontune même forme. C’est cette thèse, en effet, qui d’après le Cordouan permet en dernière instance d’instaurer entre le monde céleste et le monde terrestre unecausalité, pour ainsi dire, «perpendiculaire» (...) qui sauve à la fois l’efficacité des causes secondes et celle de la cause première qui agit par l’intermédiaire descauses célestes. Ce nouveau cadre cosmologico-ontologique apparaît manifestement comme le produit d’une stratégie menée directement contre Avicenne, carle but ultime d’Averroès est de substituer sa propre théorie de l’Artisan divin à la théorie platonicienne de la création démiurgique, à laquelle il assimile la théorieavicennienne d’une donation des formes par une Intelligence cosmique. (shrink)

Le but de cet article est d’analyser l’interprétation qu’Averroès propose de l’étude de la génération spontanée développée par Aristote dans le chapitre 9du livre Z de la Métaphysique et montrer que pour Averroès le véritable enjeu de cette étude est celui de démontrer que l’agent et le produit de la génération ontune même forme. C’est cette thèse, en effet, qui d’après le Cordouan permet en dernière instance d’instaurer entre le monde céleste et le monde terrestre unecausalité, pour ainsi dire, «perpendiculaire» (...) qui sauve à la fois l’efficacité des causes secondes et celle de la cause première qui agit par l’intermédiaire descauses célestes. Ce nouveau cadre cosmologico-ontologique apparaît manifestement comme le produit d’une stratégie menée directement contre Avicenne, carle but ultime d’Averroès est de substituer sa propre théorie de l’Artisan divin à la théorie platonicienne de la création démiurgique, à laquelle il assimile la théorieavicennienne d’une donation des formes par une Intelligence cosmique. (shrink)

Cet article se propose d’étudier le phénomène biologique du plaisir sexuel féminin, dans le but d’en déterminer la place dans le cadastre étiologique d’Aristote. En s’appuyant sur une série de textes tirés du De Generatione Animalium, l’auteur suggère que le plaisir sexuel féminin fait partie des phénomènes qu’Aristote définit comme « en vue du meilleur ». L’étude de ce phénomène donne ainsi l’occasion de s’interroger à nouveaux frais sur la place de la téléologie dans le système causal d’Aristote et la (...) nature de la finalité dite « dérivée ». Dans une seconde partie de l’étude, l’auteur propose un aperçu de la réception gréco-arabe de la question. L’étude du débat engagé par Averroès contre Galien au xiie siècle de notre ère montre l’importance de la question du plaisir sexuel féminin dans le péripatétisme gréco-arabe et permet d’éclairer en retour la doctrine du Stagirite. (shrink)

RésuméLe présent article tâche de reconstruire l'interprétation que Thomas propose du processus cognitif décrit au début de la Physique d'Aristote, ainsi que sa critique de l'interprétation proposée par Averroès de ce même texte. Il présente dans ce but les exégèses des commentateurs grecs de l'antiquité tardive qui ont ouvert le débat sur la question; il reconstruit, ensuite, la doctrine de Thomas à l'aide d'autres textes de son corpus, ainsi que sa critique de l'exégèse attribuée à Averroès; il restitue enfin l'interprétation (...) que ce dernier expose dans son Grand Commentaire à Phys. I, 1, dans le but de montrer que les critiques que Thomas lui adresse découlent, au moins en partie, d'une mauvaise interprétation de la divisio textus qu'Averroès offre de Phys. I, 1. Il suggère aussi que sur certains points essentiels l'exégèse de Thomas ne s'écarte pas de la lecture proposée par Averroès. (shrink)

Le but de cet article est d’analyser l’interprétation qu’Averroès propose de l’étude de la génération spontanée développée par Aristote dans le chapitre 9du livre Z de la Métaphysique et montrer que pour Averroès le véritable enjeu de cette étude est celui de démontrer que l’agent et le produit de la génération ontune même forme. C’est cette thèse, en effet, qui d’après le Cordouan permet en dernière instance d’instaurer entre le monde céleste et le monde terrestre unecausalité, pour ainsi dire, «perpendiculaire» (...) qui sauve à la fois l’efficacité des causes secondes et celle de la cause première qui agit par l’intermédiaire descauses célestes. Ce nouveau cadre cosmologico-ontologique apparaît manifestement comme le produit d’une stratégie menée directement contre Avicenne, carle but ultime d’Averroès est de substituer sa propre théorie de l’Artisan divin à la théorie platonicienne de la création démiurgique, à laquelle il assimile la théorieavicennienne d’une donation des formes par une Intelligence cosmique. (shrink)

Ibn Rushd (1126-1198), or Averroes, is widely known as the unrivalled commentator on virtually all works by Aristotle. His commentaries and treatises were used as manuals for understanding Aristotelian philosophy until the Age of the Enlightenment. Both Averroes and the movement commonly known as 'Latin Averroism' have attracted considerable attention from historians of philosophy and science. Whereas most studies focus on Averroes' psychology, particularly on his doctrine of the 'unity of the intellect', Averroes' natural philosophy as a whole and its (...) influence still remain largely unexplored. This volume aims to fill the gap by studying various aspects of Averroes' natural philosophical thought, in order to evaluate its impact on the history of philosophy and science between the late Middle Ages and the Early Modern Period. (shrink)

The thesis of mental fragmentation has recently attracted increased attention as a way of explaining facts about mind and language. This volume provides an accessible introduction and essays on foundations and applications of fragmentation.

Health care is ubiquitous in the industrialized world. Yet, every medical development, technique, and procedure impacts the environment. Green bioethics synthesizes environmental ethics and biomedical ethics, thus creating an interdisciplinary approach to sustainable health care. Notably, green bioethics addresses not the structure of environmental sustainability in health-care institutions but the sustainability of individual health-care offerings. It parallels traditional biomedical ethics by providing four principles for ethical guidance: distributive justice, resource conservation, simplicity, and ethical economics. Through these four principles, green bioethics (...) presents a coherent framework for evaluating the sustainability of medical developments, techniques, and procedures. The future of our world may very well depend on how effectively we halt ecological destruction and conserve our resources in all areas of life. The principles of green bioethics, outlined in this book, will advance sustainability in health care. (shrink)

There is widespread disagreement about whether epistemic akrasia is possible. This paper argues that the possibility of epistemic akrasia follows from a traditional rationalist conception of epistemic critical reasoning, together with considerations about the fallibility of our capacities for reasoning. In addition to defending the view that epistemic akrasia is possible, we aim to shed light on why it is possible. By focusing on critical epistemic reasoning, we show how traditional rationalist assumptions about our core cognitive capacities help to explain (...) the possibility of epistemic akrasia. (shrink)

Griefbots are chatbots designed to assist individuals in coping with the loss of a loved one by offering a digital replica of the departed. Navigating grief is a deeply transformative and vulnerable journey intricately tied to one's well-being. Do griefbots aid in the grieving process, or do they complicate it? To address these questions, this article blends insights from philosophy and neuroscience to explore the nature of grief as a means to clarify the ethical dimensions surrounding the use of griefbots.

L.A. Paul calls “deep” the kind of essentialism according to which the essential properties of objects are determined independently of the context. Deep essentialism opposes “shallow essentialism”, of which David Lewis is said to be a prominent advocate. Paul argues that standard forms of deep essentialism face a range of issues (mainly based on an interpretation of Quinean skepticism) that shallow essentialism does not. However, Paul claims, shallow essentialism eliminates the very heart of what motivates essentialism, so it is better (...) to be deep than shallow. Accordingly, she proposes a very sharp novel account of essentialism, which, while attempting to preserve some of the advantages of shallow essentialism over the classical forms of deep essentialism, can be deemed to be deep. In this paper, I compare Paul’s proposal for a kind of deep essentialism with Lewis’s account, as it is presented by Paul. My aim is to show that the differences between the two approaches are not as significant as Paul takes them to be, and that Paul’s account can be taken to be deeper than Lewis’s only at the cost of sacrificing the very idea at the bottom of deep essentialism. This might be taken to suggest that, if Paul is correct in asserting that shallow essentialism is better equipped to address some skeptical challenges, but it is generally preferable to be deep than shallow, then Lewis’s account should be re-evaluated, since, as shallow as it can be, it might be deeper than it looks. (shrink)

As it emerged from philosophical analyses and cognitive research, most concepts exhibit typicality effects, and resist to the efforts of defining them in terms of necessary and sufficient conditions. This holds also in the case of many medical concepts. This is a problem for the design of computer science ontologies, since knowledge representation formalisms commonly adopted in this field (such as, in the first place, the Web Ontology Language - OWL) do not allow for the representation of concepts in terms (...) of typical traits. The need of representing concepts in terms of typical traits concerns almost every domain of real world knowledge, including medical domains. In particular, in this article we take into account the domain of mental disorders, starting from the DSM-5 descriptions of some specific disorders. We favour a hybrid approach to concept representation, in which ontology oriented formalisms are combined to a geometric representation of knowledge based on conceptual space. As a preliminary step to apply our proposal to mental disorder concepts, we started to develop an OWL ontology of the schizophrenia spectrum, which is as close as possible to the DSM-5 descriptions. (shrink)

Les études réunies et publiés dans ce volume sont d'abord concentrées sur les problèmes relatifs à la nature de l'âme en général, notamment par le biais d'une confrontation avec des penseurs antérieurs a Aristote ou qui leur sont contemporains - spécialement Platon et Xenocrate.

InA Theory of Justice, Rawls claims that “to each according to his threat advantage is not a conception of justice.” Although it may indeed seem intuitively plausible that a principle based on “threat advantage” cannot count as a principle of justice, it is an altogether different matter to explain why this is so. The question is especially pressing if one bears in mind that such a principle of bargaining in fact underlies many institutionally regulated interactions. Moreover, to the extent that (...) morality is thought of as a mechanism for guaranteeing mutual advantage in the resolution of conflicts, it may indeed seem necessary that it reflect the bargaining power of the parties (in order to make sure that it is indeed advantageous for all of them). In fact, there is a prominent tradition of social-contract theories (from Hobbes to Gauthier) that work under this assumption and claim to provide an answer to what justice requires as much as Rawls's theory does. So seen, the burden of proof seems to fall rather on the shoulders of those committed to claim both that morality is a mechanism that works to the advantage of all and that it nevertheless requires neutralizing all differences in bargaining power. (shrink)

InA Theory of Justice, Rawls claims that “to each according to his threat advantage is not a conception of justice.” Although it may indeed seem intuitively plausible that a principle based on “threat advantage” cannot count as a principle of justice, it is an altogether different matter to explain why this is so. The question is especially pressing if one bears in mind that such a principle of bargaining in fact underlies many institutionally regulated interactions. Moreover, to the extent that (...) morality is thought of as a mechanism for guaranteeing mutual advantage in the resolution of conflicts, it may indeed seem necessary that it reflect the bargaining power of the parties (in order to make sure that it is indeed advantageous for all of them). In fact, there is a prominent tradition of social-contract theories (from Hobbes to Gauthier) that work under this assumption and claim to provide an answer to what justice requires as much as Rawls's theory does. So seen, the burden of proof seems to fall rather on the shoulders of those committed to claim both that morality is a mechanism that works to the advantage of all and that it nevertheless requires neutralizing all differences in bargaining power. (shrink)