An introduction to Jean-Luc Marion's philosophical and theological work in the form of a conversation with the author. Marion reflects on major 20th century French figures and their varied influence on his work, while giving an overview of his writings in the history of philosophy, theology, and phenomenology.

Dans son ouvrage majeur, le Kuzari, Juda Hallévi déploie une critique précise de la philosophie, au profit de la révélation du Sinaï. Nous entendons montrer que cette critique est liée à la situation historique des Juifs qui suscite la rédaction du Kuzari (I), qu’elle s’adresse à un type assignable de philosophie (II) à laquelle elle substitue l’histoire (III). Ce faisant, il ne s’agit absolument pas pour Juda Hallévi de renoncer à toute exigence rationnelle, mais de la satisfaire en la resituant (...) en son vrai lieu (IV). Cet examen permet d’éclairer, certes par le petit bout de la lorgnette, mais à travers une pensée qui occupe au Moyen Âge une position originale, une partie des enjeux qui traversent les rapports entre foi et raison dans la philosophie juive médiévale en terre d’Islam. (shrink)

Dan Arbib | Résumé : Nous proposons ici une analyse du concept cartésien d’infini à partir de trois paradoxes : 1) du point de vue du corps cartésien, l’infini occupe deux places peu compatibles, à la fois fondateur de la rationalité et inséré en elle ; 2) du point de vue de l’histoire de l’histoire de la métaphysique, l’infini apparaît pour satisfaire l’exigence de la représentation et pour y déroger ; 3) du point de vue de l’histoire des noms (...) divins, les enjeux du nom de l’infini se trouvent par deux fois neutralisés, d’une part par le scotisme contre l’effort thomiste ou bonaventurien, d’autre part par les post-cartésiens contre les plus grandes audaces cartésiennes. — Ces trois paradoxes superposables questionnent la cohérence du dispositif cartésien dont l’infini constitue le coeur. |: I propose here an analysis of the Cartesian concept of infinity based on three paradoxes : 1) from a Cartesian viewpoint, infinity occupies two places which are potentially incompatible, both as founder of rationality and inserted in it ; 2) from the viewpoint of the history of metaphysics, infinity appears to satisfy the requirement of representation and to break it ; 3) from the viewpoint of the history the divine names, the stakes of the name of infinite are twice neutralized, first by scoticism against Thomas Aquinas or Bonaventure, then by post-Cartesian philosophers against Descartes’ boldness. — These three superposable paradoxes question the coherence of the Cartesian system of which infinity constitutes the centre. (shrink)

Spinoza was an eclectic reader, and along with works of Latin literature and medical treatises, the Bible and commentary works featured prominently on his bookshelf. As regards the general ambition of philosophy, a new reading of the Bible could help undermine the prejudices of theologians, particularly the idea that the use of reason is impious. Criticism of the politico‐religious nexus based on the Bible shows the link between political ambitions and the instrumentalization of biblical hermeneutics. Scripture is seen as belonging (...) to a history, analogous to the historia naturalis of the natural sciences. Analysis of the Scriptures shows that the concept of chosenness is always linked to the promised land, but never to the increase of knowledge or to the attainment of bliss. Spinoza's work is part of the internal controversies of the Reformation. The originality of Spinoza lies in the complexity of his strategy, which is at the same time hermeneutic, metaphysical, and political. (shrink)

À partir de l’indécision apparente du concept de substance dans le corpus cartésien, on formule l’hypothèse que le « traité de la substance » des Principia I peut jeter une lumière sur les Meditationes (§ 1) ; en effet les Principia I développent deux définitions de la substance, tantôt comme chose existante par soi, tantôt comme support des attributs (§ 2) ; or ces deux définitions correspondent exactement aux deux lieux des Meditationes mobilisant la substance : la Meditatio III recourt (...) à la substance des Principia I, 51, et la Meditatio VI recourt à la substance des Principia I, 52 (§ 3). On en déduit que le cogito de la Meditatio II ne saurait remonter de l’attribut principal à la substance suivant la logique de Principia I, 52 (§ 4) et que l’ ego, alors entendu selon Principia I, 51, ne pouvait que perdre sa substantialité dès l’instant que se trouvait exhibée sa dépendance envers Dieu, à la fin de la Meditatio III (§ 5). Dès lors, les Principia nous paraissent trancher des indécisions cartésiennes avec une certaine efficacité (§ 6). (shrink)

Quelle place l'infinité divine occupe-t-elle dans la philosophie cartésienne? Peut-elle éclairer la situation de Descartes dans le temps long de l'histoire de la métaphysique ou révéler une béance toujours sise au coeur de son concept? Loin d'être une innovation cartésienne, l'infinité de Dieu constitue une conquête de l'histoire de la métaphysique, qui, en prenant pour objet le concept d'ens, s'est approprié Dieu sous la figure de l'ens infinitum. Et parce que la philosophia prima des Meditationes a pour premier principe le (...) cogito, l'idea infiniti ne peut que s'ordonner à l'univocité de la cogitatio et se soumettre au régime métaphysique de la représentation, qu'elle prolonge et accomplit. Mais Descartes confère à l'infini une autre détermination, qui contredit sa portée métaphysique : car, en toute rigueur, l'infini ne se donne pas tant en une représentation, qu'il n'excède toute représentation pour la conditionner. Ainsi Descartes démontre-t-il l'existence de Dieu au moyen du nom qui énonce d'abord sa transcendance à toute démonstration ; ainsi l'idée d'infini est-elle plus "lourde" que l'ego qui la porte et qu'elle creuse d'une antériorité à jamais irrécupérable. Descartes a donc associé en un même nom - l'infini - une détermination métaphysique et une détermination non métaphysique de Dieu. Mais cette double détermination traduit l'ambiguïté même de l'infini dans l'histoire de la métaphysique, s'il est vrai que c'est aussi bien comme infini que Dieu y est entré (Duns Scot) et qu'il en est sorti (Levinas). L'infinité divine peut dès lors accomplir chez Descartes la sortie de la métaphysique depuis la métaphysique elle-même, puisqu'elle nomme l'au-delà de la représentation apparu depuis la représentation : la métaphysique se trouverait alors contemporaine de sa fin, qui toujours en sourdine la double et la défait. En la déployant sans nuances, Descartes fait accéder à sa visibilité la plus haute l'ambiguïté de l'infini : sa métaphysique en acquiert une ambivalence à laquelle nous n'avons pas voulu demeurer aveugle. D. A. (shrink)

Cet article se propose de montrer la genèse du concept de visage dans la phénoménologie lévinassienne. À partir d’une lecture de la conférence « Parole et Silence » donnée en 1948, on montrera que le son anticipe et endosse déjà en 1948 la fonction qui reviendra au visage dans Totalité et Infini. Dès lors, le son est le premier visage du visage : de 1948 à 1961, Levinas aura transféré les caractères du son au visage, pensant le visage à partir (...) du son, et reléguant dans Totalité et Infini le son à l’immanence de la sensibilité. Cette substitution d’une topique du visage à une topique du son à la fin des années 1940 engage l’intégralité de la phénoménologie lévinassienne de l’extériorité, de la sensibilité, de l’art et des rapports entre judaïsme et christianisme. (shrink)

On a souvent souligné que l’usage du concept de substance était problématique dans les Méditations, préférant l’exposé plus rigoureux des Principia. À l’encontre de cette interprétation, cet article affirme que le traitement analytique de la substance est non seulement conforme à l’ordre des raisons, mais que s’y développe une aventure révélatrice : si la réflexion sur l’ ego et la cogitatio tend à faire de celui-ci une quasi substance, la formule « ego autem substantia » accomplit dans la Troisième Méditation (...) une substantialisation qui n’est que transitoire. Car cette substantialisation, fondée sur la présomption de l’ ego se concevant comme author, est aussitôt contestée à la lumière de la relation que l’ ego entretient au Dieu infini. (shrink)

Résumé On présente une revue organisée et commentée des études cartésiennes des quinze dernières années sur la question de Dieu. Sont repérées deux constantes méthodologiques : la contextualisation dans une longue durée, du Moyen Âge à Kant ; l’affaiblissement du cadre interprétatif heideggerien. Quatre grands thèmes sont distingués : les rapports théologie/métaphysique ; la création des vérités éternelles ; les attributs et les noms divins ; la question de l’appartenance de Descartes à la métaphysique. On relève enfin deux aspects très (...) peu étudiés : l’investigation phénoménologique, le lien entre métaphysique et morale. (shrink)

Cet article entend questionner la validité de l’essence de l’ ego dégagée dans la Meditatio IIa, s’il est vrai que son rapport aux corps et à Dieu demeure alors encore indéterminé (§ 1). Il apparaît que les corps, loin d’être purement évacués de re, sont seulement suspendus par une abstraction de suspension (§ 2), tandis que le rapport à Dieu doit être pensé sur le mode de l’ abstractio mentis (§ 3). Il convient alors de nourrir le contraste entre ces (...) deux concepts d’abstraction que Descartes n’a pas formellement distingués, notamment par les différents types de clarté qu’elles suscitent (§ 4). Dès lors, la validité de l’essence de l’ ego se trouve précisée par les deux abstractions de la Meditatio IIa puis enrichie dans le cours des Meditationes, lesquelles s’apparentent dès lors à une égologie progressive (§ 5). (shrink)

Cet article tente de montrer que la première partie du Discours de la méthode est le lieu d'expériences proprement montaniennes ordonnées sous deux types de pratique: la pratique des livres d'une part, la pratique des voyages d'autre part, autrement dit dans la lecture des auteurs et la fréquentation du monde. Rejouant ainsi un cliché de la littérature médiévale — la dichotomie entre le liber scripturae et le liber naturae, monde du livre et livre du monde —, Montaigne se trouve dépassé (...) par Descartes, pour qui la quête de la vérité ne peut finalement se passer de l'étude en soi-même. L'excès cartésien, qui consiste à récuser le liber naturae autant que le liber scripturae, non sans les avoir préalablement pratiqués, va alors de pair avec la promotion d'une subjectivité de type transcendantal opposée à la subjectivité montanienne. Our article attemps to show the First Part of the Discours on Method is the place of Montanian experiences ordered under two types of practice: practice of books on one hand, practice of travels on the other hand, in other words in reading of the authors and company of the world. So replaying a cliché of medieval literature — the dichotomy between liber scripturae and liber naturae, world of the book and book of the world —, Montaigne is exceeded by Descartes, for whom the quest of the truth cannot finally do without the study in the self. The Cartesian excess, which consists in rejecting the liber naturae as much as the liber scripturae, not without having practised them beforehand, then keeps pace with the promotion of a transcendental subjectivity opposed to Montanian subjectivity. (shrink)

À partir de trois indécisions frappant le concept d’« émotion intérieure de l’âme » (§ 1), on décrit ici les situations topiques où il se déploie (§ 2) et on met en lumière la passivité de l’âme qu’il suppose (§ 3). Dans la mesure où l’émotion intérieure dit l’irréductibilité de l’affectivité à la causalité somatique, il apparaît que ses deux objets privilégiés se donnent finalement comme les deux étants suprêmes de la métaphysique, à savoir l’ ego et Dieu (§ 4), (...) au point que la morale rejoue ici la métaphysique – et que la métaphysique soit le dernier mot de la morale cartésienne (§ 5). (shrink)

This article claims to dispute Derrida’s interpretation of Isaac’s sacrifice proposed in Donner la mort by means of three sources: 1) midrashic sources, which impose to read the sacrifice not as a requirement of murder, but as sacrifice of the sacrifice; 2) the phenomenology of Levinas which allows to measure the violence of the interpretation of Derrida and to return the biblical episode to the complications of the relationships between ethics and rationality; 3) the phenomenology of Marion, which, by refusing (...) to interpret this biblical episode as a sacrifice following its common concept, proposes a phenomenological interpretation which returns the sacrifice to the conceptuality of the gift and donation, considered as impossible by Derrida. Far from being conflicting ways, these three layers of analysis can be capitalized and mutually validated. (shrink)

Résumé — Alors que, chez Thomas d’Aquin et Bonaventure, l’infinité divine est encore entendue négativement, c’est précisément chez Henri de Gand que se laisse repérer l’infléchissement vers la positivité annonçant la détermination proprement moderne du concept d’infini : discursivement associée à la bonté, à la totalité et à la perfection, il suppose une conception quantificatrice de l’étant et l’identité de l’être et de la perfection : il énonce alors le degré ontologique suprême au sein d’une hiérarchie des degrés d’être. Dès (...) lors, cette perfection ontologique est thématisée suivant le concept de protensio, concept qui, en énonçant la positivité pure et le mouvement d’autoposition de l’être, rend pensable le primat de l’infini sur le fini.— Mentre in Tommaso d’Aquino e Bonaventura, l’infinità divina è ancora intesa negativamente, è proprio in Enrico di Gand che si può percepire l’inflettere verso la positività che annuncia la determinazione propriamente moderna del concetto di infinito : discorsivamente associato alla bontà, alla totalità e alla perfezione, presuppone una concezione quantificatrice dell’essere e l’identità dell’essere e della perfezione : enuncia allora il grado ontologico supremo in una gerarchia dei gradi dell’essere. Quindi, questa perfezione ontologica viene tematizzata secondo il concetto di protensio, concetto che, nell’enunciare la positività pura e il movimento di autoposizione dell’essere, rende pensabile il primato dell’infinito sul finito. (shrink)

Quel type de releve pour la metaphysique l'ethique envisagee comme - philosophie premiere - propose-t-elle? La phenomenologie peut-elle ressaisir le fondement de tout phenomene, obeir a une demarche encore transcendantale tout en destituant l'ego de sa principialite sans cesse reconduite depuis Descartes? La requalification des categories theologiques imposee par la distance de l'autrement qu'etre peut-elle laisser inchange le nom meme de Dieu auquel elle nous ordonne comme a notre definitive tache? Ces questions, Levinas aura contribue a les formaliser et a (...) en imposer l'urgence avec une radicalite a nulle autre pareille. Cet ouvrage se propose d'en eclairer quelques unes a partir d'analyses genetiques de sa pensee, de confrontations avec quelques hautes figures de la tradition philosophique (Husserl et Heidegger, mais aussi Descartes, Spinoza, Derrida, etc.) et de la reactivation de quaestiones disputatae lourdes d'enjeux. Car l'ethique dispense une lumiere propre, sans laquelle nombre de questions nous resteraient durablement insoupconnees; cette lumiere elle-meme doit etre decomposee et se preter a analyse. Lumiere jetee par l'ethique, lumiere jetee sur l'ethique: telle est, en son double genitif, la lucidite de l'ethique.". (shrink)

Dan Arbib's book follows the numerous studies devoted, in the last twenty years, to the topic of the infinite in Descartes. For the first time, however, with Arbib's work, this question is addressed thematically.Its fundamental purpose is the demonstration of what Arbib calls an "induction a priori" : the Cartesian infinite belongs, and at the same time does not belong, to metaphysics as ontotheology. The verification of this hypothesis depends on a "non-negotiable condition" : the infinite belongs (...) to metaphysics insofar as it is subordinated to the ego, and for this reason is supremely representable. The infinite, indeed, arises along the metaphysical path of Duns Scotus that, in the... (shrink)

Historien de la philosophie, Jean-Luc Marion est l'un des philosophes français contemporains les plus discutés, les plus commentés et les plus traduits aujourd'hui. La rigueur d'une oeuvre aussi riche que dense rend ainsi très précieuse cette conversation. Le philosophe y revient sur quelques grandes figures qui ont marqué sa vie (Ferdinand Alquié, Louis Bouyer, Emmanuel Levinas qu'il a remplacé à la Sorbonne, Jean-Marie Lustiger dont il a pris la place à l'Académie française...). Il évoque également les grandes étapes de son (...) travail, et rend compte de la dynamique d'une quête philosophique jamais éteinte. Philosophe-phare du catholicisme français, il offre enfin un éclairage neuf et très original sur l'état de l'Eglise et le dialogue judéo-chrétien. (shrink)

We focus on the evolution of action capabilities which set the stage for language, rather than analyzing how further brain evolution built on these capabilities to yield a language-ready brain. Our framework is given by the Mirror System Hypothesis, which charts a progression from a monkey-like mirror neuron system (MNS) to a chimpanzee-like mirror system that supports simple imitation and thence to a human-like mirror system that supports complex imitation and language. We present the MNS2 model, a new model of (...) action recognition learning by mirror neurons of the macaque brain and augmented competitive queuing, a model of opportunistic scheduling of action sequences as background for analysis of modeling strategies for simple imitation as seen in the great apes and complex/goal-directed imitation as seen in humans. Implications for the study of language are briefly noted. (shrink)

– The paper's purpose is to study the effects of enhancing the awareness of the power of information among adolescents by developing a “social information section” in the library., – During the experiment the library's structure was modified to include a “social information section” that presented information on subjects relevant to the students such as: adolescence, family relationships, drugs, sex, disabilities and death. The “social information section” included books, newspapers and access to the internet as well as talks and lectures (...) on the subjects covered in the section. The study combines quantitative and qualitative methods: questionnaires, interviews and observations., – Findings show that the exposure of students to information relevant to their social needs in a novel way heightened their awareness of the importance of using information in managing their life., – This study presents an innovative example of a creative new approach to the traditional library model that can heighten the awareness to the power of information which is one of the fundamental needs of individual empowerment in the information society. (shrink)

PurposeThe purpose of this paper is to introduce readers to the social and ethnical dimensions of information science.Design/methodology/approachThe paper provides a literature survey on the concept of information science and its history. It describes the different developments involved in the development of information science as a research field. It present various definitions and domains of the field that represent different stages of information science evolution.FindingsThis paper presents an updated image of information science as a research field that takes into consideration (...) a user centered approach and social and ethical issues that are involved in the information processes.Originality/valueThe paper describes the contribution of information science to social and ethical aspects of the information age such as: individual empowerment, education toward information awareness, information needs, the problem of decision making, manipulation of search result on the web and the role of the information professionals in diminishing digital divide. (shrink)

Humans massively depend on communication with others, but this leaves them open to the risk of being accidentally or intentionally misinformed. To ensure that, despite this risk, communication remains advantageous, humans have, we claim, a suite of cognitive mechanisms for epistemic vigilance. Here we outline this claim and consider some of the ways in which epistemic vigilance works in mental and social life by surveying issues, research and theories in different domains of philosophy, linguistics, cognitive psychology and the social sciences.

How might a human communication system be bootstrapped in the absence of conventional language? We argue that motivated signs play an important role (i.e., signs that are linked to meaning by structural resemblance or by natural association). An experimental study is then reported in which participants try to communicate a range of pre-specified items to a partner using repeated non-linguistic vocalization, repeated gesture, or repeated non-linguistic vocalization plus gesture (but without using their existing language system). Gesture proved more effective (measured (...) by communication success) and more efficient (measured by the time taken to communicate) than non-linguistic vocalization across a range of item categories (emotion, object, and action). Combining gesture and vocalization did not improve performance beyond gesture alone. We experimentally demonstrate that gesture is a more effective means of bootstrapping a human communication system. We argue that gesture outperforms non-linguistic vocalization because it lends itself more naturally to the production of motivated signs. (shrink)

In this book, Michael Arbib, a researcher in artificial intelligence and brain theory, joins forces with Mary Hesse, a philosopher of science, to present an integrated account of how humans 'construct' reality through interaction with the social and physical world around them. The book is a major expansion of the Gifford Lectures delivered by the authors at the University of Edinburgh in the autumn of 1983. The authors reconcile a theory of the individual's construction of reality as a network (...) of schemas 'in the head' with an account of the social construction of language, science, ideology and religion to provide an integrated schema-theoretic view of human knowledge. The authors still find scope for lively debate, particularly in their discussion of free will and of the reality of God. The book integrates an accessible exposition of background information with a cumulative marshalling of evidence to address fundamental questions concerning human action in the world and the nature of ultimate reality. (shrink)

Dan Zahavi engages with classical phenomenology, philosophy of mind, and a range of empirical disciplines to explore the nature of selfhood. He argues that the most fundamental level of selfhood is not socially constructed or dependent upon others, but accepts that certain dimensions of the self and types of self-experience are other-mediated.

The article analyzes the neural and functional grounding of language skills as well as their emergence in hominid evolution, hypothesizing stages leading from abilities known to exist in monkeys and apes and presumed to exist in our hominid ancestors right through to modern spoken and signed languages. The starting point is the observation that both premotor area F5 in monkeys and Broca's area in humans contain a “mirror system” active for both execution and observation of manual actions, and that F5 (...) and Broca's area are homologous brain regions. This grounded the mirror system hypothesis of Rizzolatti and Arbib (1998) which offers the mirror system for grasping as a key neural “missing link” between the abilities of our nonhuman ancestors of 20 million years ago and modern human language, with manual gestures rather than a system for vocal communication providing the initial seed for this evolutionary process. The present article, however, goes “beyond the mirror” to offer hypotheses on evolutionary changes within and outside the mirror systems which may have occurred to equip Homo sapiens with a language-ready brain. Crucial to the early stages of this progression is the mirror system for grasping and its extension to permit imitation. Imitation is seen as evolving via a so-called simple system such as that found in chimpanzees (which allows imitation of complex “object-oriented” sequences but only as the result of extensive practice) to a so-called complex system found in humans (which allows rapid imitation even of complex sequences, under appropriate conditions) which supports pantomime. This is hypothesized to have provided the substrate for the development of protosign, a combinatorially open repertoire of manual gestures, which then provides the scaffolding for the emergence of protospeech (which thus owes little to nonhuman vocalizations), with protosign and protospeech then developing in an expanding spiral. It is argued that these stages involve biological evolution of both brain and body. By contrast, it is argued that the progression from protosign and protospeech to languages with full-blown syntax and compositional semantics was a historical phenomenon in the development of Homo sapiens, involving few if any further biological changes. Key Words: gestures; hominids; language evolution; mirror system; neurolinguistics; primates; protolanguage; sign language; speech; vocalization. (shrink)

In his recent book ‘Kant and the Mind’ Andrew Brook makes a distinction between two types of selfawareness. The first type, which he calls empirical self-awareness, is an awareness of particular psychological states such as perceptions, memories, desires, bodily sensations etc. One attains this type of self-awareness simply by having particular experiences and being aware of them. To be in possession of empirical self-awareness is, in short, simply to be conscious of one’s occurrent experience. The second type of self-awareness he (...) calls apperceptive self-awareness. This type of self-awareness entails an awareness of oneself as the subject of experience. For this type of self-awareness to obtain, it would not be enough merely to be conscious of, say, an occurrent perception of a chair, one would also have to be aware that it was oneself who was perceiving the chair. And as Brook adds, when I am self-aware in this way, I am not only aware of being the subject of a single experience, but also aware of myself as the common subject of other psychological states (Brook, 1994: 55-57). I find Brook’s distinction illuminating, but it raises a question which I would like to pursue in this paper. When we speak of self-awareness, do we then necessarily also speak of a self, is there so to speak always a self involved in self-awareness, or is it rather the case, as Brook’s notion of empirical selfawareness might suggest, that there are types of self-awareness which are ‘selfless’, or to use two other related terms ‘subjectless’ or ‘non-egological’? Is self-awareness always to be understood as an awareness of a self, or can it be understood simply as the awareness which a specific experience has of itself? Ultimately, I believe an answer to these questions are important, both when it comes to an understanding of what exactly self-awareness amounts to, and also when it comes to a proper understanding of what a self is.. (shrink)

The alleged for-me-ness or mineness of conscious experience has been the topic of considerable debate in recent phenomenology and philosophy of mind. By considering a series of objections to the notion of for-me-ness, or to a properly robust construal of it, this paper attempts to clarify to what the notion is committed and to what it is not committed. This exercise results in the emergence of a relatively determinate and textured portrayal of for-me-ness as the authors conceive of it.

The aim of this volume is to discuss recent research into self-experience and its disorders, and to contribute to a better integration of the different ...