RésuméLe but de cet article est de mettre en évidence les différences entre Descartes et Reid au sujet du rôle que chacun assigne aux sensations dans le processus perceptuel. Dans Perceptual Acquaintance, John Yolton ne trouve quepeu de choses dans les conceptions de Reid qui ne soient pas déjà de quelque façon présentes chez Descartes. Je soutiens au contraire que la théorie des sensations-comme-signes de Reid constitue un développement considérable par rapport à celle de Descartes ou à quoi que ce (...) soit que l'on trouve chez lui, non seulement parce qu'elle est évidemment plus claire et plus cohérente, mais aussi parce qu'elle introduit l'idée d'un élément a priori dans notre expérience perceptuelle et lui attribue un rôle indispensable. Cet élément crucial est tout à fait absent de la conception cartésienne. (shrink)

The controversy over the interpretative issue—is Thomas Reid a perceptual direct realist?—has recently had channelled into it a host of imaginative ideas about what direct perception truly means. Paradoxically enough, it is the apparent contradiction at the heart of his view of perception which keeps teasing us to review our concepts: time and again, Reid stresses that the very idea of any mental intermediaries implies scepticism, yet, nevertheless insists that sensations are signs of objects. But if sensory signs are not (...) mental intermediaries, what are they? Hasn't Reid merely swapped the common ‘sensation’ for the notorious ‘idea’, ending up with indirect realism?1 Current imaginative strategies answer negatively: Reid's sensory sign does not contradict direct perception, and those who think otherwise merely fail to understand what it means. (shrink)