NOTES DE TOPOGRAPHIE ET D'ARCHITECTURE DELPHIQUES
1. Larmier du temple archaïque d'Athéna
On connaît depuis 1922 un bloc de corniche du temple archaïque d'Athéna, assez bien conservé pour qu'on puisse en mesurer ou en restituer toutes les
sions1.
Un autre bloc, moins complet (iîg. 1), a été découvert fortuitement en 1939, au S.E. du sanctuaire d'Athéna, au lieu-dit Logari2. Il n'en subsiste que le larmier proprement dit ; en outre, la face supérieure a été retaillée grossièrement ; la hauteur du fragment n'est que de 0,225 m et sa profondeur de 0,48 m. La longueur conservée est de 1,085 m : on a, à partir d'une face de joint en bon état, une plaque de mutules longue de 0,50 m (les mesures prises en plusieurs endroits varient de 0,499 à 0,502 m), une via de 0,10 m et une autre plaque de mutules presque complète. Ces mesures diffèrent légèrement de celles que Y. Fomine a relevées sur l'autre bloc (et dont l'exactitude a été vérifiée) : 0,511 m et 0,11/0,106 m. Ces différences peuvent s'expliquer par une certaine irrégularité dans la taille des pierres ou par la répartition des blocs au pourtour du monument3. D'après les traces d'arrachement, la plaque de mutules mesurait dans l'autre sens 0,396 m et la via 0,40 m ; mais ces mesures sont d'une exactitude moins rigoureuse que les précédentes ; sur l'autre bloc, elles sont respectivement de 0,391 m et de 0,395 m.
Le principal intérêt du nouveau fragment réside dans les restes de peinture que porte le stuc, conservé par plaques en de nombreux endroits. Sur le bloc découvert en 1922, on voyait des traces de couleur rouge dans les viae et de couleur bleue sur les gouttes ; ces traces ont aujourd'hui disparu. On voit très nettement sur le nouveau
(1) R. Demangel (avec la collaboration de Y. Fomine), FD II, Sand. cTAlhéna, Les temples de tuf (1923), p. 12-13, fig. 18-19. Ce bloc se trouve actuellement sur les fondations du temple. (2) Cf. BCH 63 (1939), p. 311. Ce bloc a été transporté au dépôt de pierres proche du musée de Delphes (lieu-dit stathmos). (3) Le bloc dessiné par Y. Fomine provient probablement d'un des petits côtés du temple : R. Demangel, op. cit., p. 110.
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