Couverture fascicule

À propos de la tholos de Marmaria : histoire d'un tambour

[article]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 825

BCH 120/11 (1996)

À propos de L· tholos de Marmaria : histoire d'un tambour

Les ruines de la tholos ont été mises au jour en 1901. Depuis lors, ce monument n'a pas cessé de susciter des commentaires, car les problèmes qui se posent à son sujet sont nombreux et divers : mention dans la description de Pausanias, date et circonstances de la construction, destination, particularités architecturales (colonnade intérieure corinthienne, toiture), décor sculpté.

Le seul élément qui ne paraissait pas prêter à discussion était la colonnade extérieure dorique. Dans le fascicule des Fouilles de Delphes consacré à la tholos, paru en 1925, dû à Jean Charbonneaux pour le texte et à Kaj Gottlob pour les relevés et restaurations1, le fut de la colonne a été restitué avec quatre tambours, comme il l'avait été auparavant par H. Pomtow.

En 1938, l'École française a procédé à la restauration de trois colonnes de la tholos. Au terme d'une étude préliminaire, conduite pendant deux mois par les archéologues et l'architecte de l'École, on a abouti à la conclusion que le fut se composait de cinq tambours. Les conditions dans lesquelles a été exécutée la restauration ont été exposées par Robert Demangel et Henri Ducoux, BCH 62 (1938), p. 370-385 et, pour la colonne dorique en particulier, par Jean Bousquet et moi-même, BCH 64-65 (1940-41), p. 121-127.

Dans un ouvrage récemment coédité par l'École française d'Athènes et l'Électricité de France, Marmaria. Le sanctuaire d'Athéna à Delphes (avril 1997), où archéologues et informaticiens se sont associés pour établir des restitutions des monuments du sanctuaire d'Athéna, on lit à la page 59 :

« Les colonnes doriques avaient d'abord été restituées avec quatre tambours et le chapiteau... On y crut jusqu'en 1938. Mais, lors de l'anastylose, les marbriers ne purent obtenir des lignes continues du bas en haut des fûts qu'à condition d'utiliser pour chacun cinq tambours. »

Ainsi, la restauration des colonnes aurait été laissée à l'initiative d'ouvriers et réalisée de façon empirique ! On demeure ahuri devant une telle assertion, inventée de toutes pièces, qui est de nature non seulement à jeter le discrédit sur le personnel scientifique de l'École, mais encore à fortifier les doutes qui s'élèvent encore de temps à autre sur la justesse de la restauration.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw