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Esquisse d'une théologie moyen-orientale contemporaine au Liban

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Année 1996 27-4 pp. 475-492
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Revue théologique de Louvain, 27, 1996, 475-492. Mouchir Aoun

Esquisse d'une théologie moyen-orientale contemporaine au Liban

Le mot théologie orientale ou moyen-orientale recouvre, de notre temps, des concepts divers. Aux yeux de ceux qui, voici dix ans, lancèrent à l'Institut Saint-Paul de Philosophie et de Théologie (Harissa, Liban) le plus audacieux projet théologique de l'histoire contemporaine du pays, il désigne, avant tout, une triple tâche, celle, à connotation classique, de revi- vification de la tradition patristique chère aux Orientaux, celle, à résonance moderne, d'inculturation de l'événement christique, et celle enfin, à portée contextuelle, d'actualisation du contenu kérygmatique. Il importait, dès lors, de laisser s'exprimer, dans ce triptyque épistémologique, une expérience de foi qui, enracinée dans le sol des trois patriarcats d'Antioche, de Jérusalem et d'Alexandrie, se déploie au sein de la culture arabe ambiante et réponde aux attentes d'une communauté de dix millions de chrétiens dont l'arabité, dans ses deux premières composantes culturelle et géopolitique - la troisième composante religieuse devant servir de facteur de distinction entre chrétiens d'expression arabe et musulmans d'expression arabe -, constitue le pôle identitaire le plus éminent. Dans cette présentation sommaire, nous nous proposons d'identifier et de situer une production théologique locale récente qui, animée et prise en charge par un institut théologique libanais d'expression française, entend s'adresser à l'ensemble des communautés chrétiennes du Moyen-Orient.

1. L'identité d'un centre

Dans l'épaisseur d'une réalité orientale extrêmement variée, et dans les prolongements d'une guerre atroce qui, en rompant l'équilibre de la société libanaise, la révéla dans toute sa nudité comme le lieu de convergence de toutes les crises moyen-orientales, dans ce contexte conflictuel où la fossilisation des réactions héréditaires de la foi chrétienne demeurait comme la tentation la plus pénible et la plus redoutable, il était impérieux de soumettre cette effervescence humaine à la critique incandescente de l'Évangile. Un centre de théologie pour le Moyen-Orient était ainsi né. Il lui fallait, dans le contexte maladivement confessionnalisé du Liban, un milieu neutre d'insertion. Les Grecs Catholiques, par la nature douloureuse de leur vocation œcuménique, acceptèrent, académiquement représentés par les Pères Paulistes et leur Institut Supérieur de Théologie, d'assumer cette grave responsabilité et accueillirent à Harissa un groupe de théologiens supraconfessionnels et de professeurs d'université qui, autour du Père Salim Bustros, alors recteur dudit Institut, formèrent le noyau fondateur de ce qu'on appelle à présent le Centre de Théologie pour le Moyen-Orient. Dans les protocoles des premières assemblées plénières, le Centre est défini dans les termes suivants: «Le Centre est établi sous le patronage académique de l'Institut Saint-Paul

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