XI

BULLETIN DE1 MÉTAPHYSIQUE

Connaissance de Dieu

Le volume bien connu du P. Garrigou-Lagrange, 0. P. : Dieu — Son existence — Sa nature (Paris, Beauchesne), paru en Sm8 édition, comporte deux appendices : Dieu déterminant ou déterminé ; pas de milieu, puis une réponse aux objections formulées par M. Rougier contre le thomisme et la foi catholique : Fondement de la distinction réelle de la puissance et de l'acte selon saint Thomas,

L'Académie Albert le Grand de Cologne a publié les conférences faites à la fin de 4926 sur quelques aspects modernes du problème de notre connaissance de Dieu, sous le titre : Problème der Gotteser- kenntnis, dans la collection Verojfentlichungen der A. M. Akademie zu Koln (Band 2. Heft 3. Munster i. W., Aschendorf. vin-224*pp. Mark 8,70). M. G. Sohngbn y décrit la lutte actuelle entre la conception rationnelle et la conception irrationnelle de la métaphysique. Quatre courants principaux sont signalés en Allemagne comme formes de la métaphysique moderne. Le premier est celui de Kiïlpe : Die Realisierung, et de Fechner : c'est un néo-réalisme plus sérieux que le néo-réalisme d'expression anglaise. Une critique de la connaissance rend seule possible la métaphysique comme science du réel ; religion, raison pratique ne doivent pas être séparées de la métaphysique. Autant d'idées justes qu'acceptèrent Geyser et Baeumker en les séparant des erreurs adjacentes dans l'interprétation de la métaphysique traditionnelle ainsi que des exagérations positivistes. La métaphysique doit être inductive et critique, répète-t-on : elle doit être surtout irrationnelle et vivante, déclarent les Bergsoniens, tels Miïller-Freienfels, représentant le second courant métaphysique ; l'existence de Dieu doit être expérimentée, intuitionnée. Pour N. Hartmann, l'objet de la métaphysique est un Inconnaissable rationnel ; le procédé de connaissance, la méthode