XVI

LA RÉALITÉ DE LA RELATION FINIE

D'APRÈS SAINT THOMAS D'AQUIN

Le but de ces pages est d'attirer l'attention sur quelques textes de saint Thomas d'Aquin qui interdisent d'accepter en ce point l'exégèse de Javellus, l'adversaire bien connu du scotiste Trombeta.

Javellus écrivait au début du xvime siècle. Au livre Vme de son Commentaire de la Métaphysique d'Aristote (q. XXIImé) on peut lire : « Intendo sequi Herveum et declarabo deter- minationem suam esse ad mentem Philosophi et Comment, et B. Thomae ». La thèse de Hervé (in lum Sent., dist. 30, q. 1, a. 1) est la même que celle de Grégoire de Rimini (in lum Sent., dist. 28, q. 2) : Toute relation réelle prédica- mentelle est identique à son fondement absolu. Elle s'affronte avec celle de Capreolus et de Cajetan : La relation réelle finie se distingue réellement de son fondement.

Javellus reconnaît sans difficulté que, dans quelques endroits, saint Thomas parle de telle sorte qu'il est difficile de connaître avec certitude sa pensée. Il est remarquable qu'il ne cite de Capreolus que le Commentaire des Sentences in lum, dist. 30, a. 1 , et de Cajetan que le Comment, in lum, q. 28, a. 2. Les textes que nous voulons présenter ne s'y rencontrent pas ; ils ne se trouvent pas davantage discutés dans Paulus Soncinas (in 5nm metaphys., q. 28), auquel Javellus nous renvoie comme à un complément

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