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Georges Kalinowski, Sémiotique et philosophie. À partir et à l'encontre de Husserl et de Carnap

[compte-rendu]

Année 1987 68 pp. 553-554
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COMPTES RENDUS

Philosophie contemporaine

Un vol. 21 x 14 de 293 pp. Paris-Amsterdam, Éditions Hadès-Benjamins, 1985. Prix: 100 fl.

G. Kalinowski, dans la droite ligne de ses ouvrages antérieurs sur la logique des normes et les fondements métaphysiques des vérités morales, nous offre aujourd'hui une réflexion sur le langage. Le titre, «Sémiotique et philosophie», pourrait néanmoins induire en erreur. L'acception du terme sémiotique est en effet ici à la fois trop large et trop étroite. Trop large, parce qu'il s'agit d'une philosophie du langage comprenant des aperçus sur la sémantique, la syntaxique et la pragmatique depuis Aristote jusqu'aux modernes logiques des mondes possibles. Trop étroite par rapport à ce qui est usuellement entendu comme sémiotique ou sémiologique, c'est-à-dire «science générale des signes». C'est pourquoi des auteurs comme Ch. S. Peirce ou F. de Saussure et ses héritiers sont à peine évoqués. Trop étroite encore puisque les philosophes analysés sont essentiellement Husserl et Carnap. Certes, G. Kalinowski ne dénie pas la valeur de l'œuvre de Peirce ou de Greimas. Mais son propos est autre. Il vise essentiellement à mettre en scène deux philosophies du langage qui lui serviront seulement de faire-valoir pour la défense du réalisme aristotélicien. Husserl, en effet, est versé du côté de l'idéalisme d'une analyse de la signification abandonnant le pôle de la dénotation. Carnap au contraire serait exclusivement préoccupé de ramener la signification à l'objet dénoté empiriquement. Pour cadrer sa critique, l'A. fait appel aux auteurs classiques dont il s'est toujours inspiré: Aristote, les Stoïciens, Thomas d'Aquin et Jean Scot, «tous représentant une conception équilibrée du langage où ni le désigné ne s'efface devant le signifié, ni le signifié devant le désigné ...» (p. 18). Il entreprend ensuite une analyse de la première et de la deuxième Recherches logiques de Husserl, analyse à vrai dire plutôt cavalière. Dans son style inimitable, l'A. taxe Husserl d'idéaliste, incapable de rejoindre le réel, confondant les choses existantes avec les fantasmes de l'imagination. Il n'hésite pas à faire appel à

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