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LA PHYSIQUE DE SAINT THOMAS

d'après la

" SUMMA CONTRA GENTILES „

Au Moyen Age la Physique était une partie importante de la Philosophie théorique. L'étude de ses principes et de ses méthodes est indispensable à qui veut comprendre l'origine, la portée, l'évolution des doctrines scolastiques.

Nous voudrions tenter ici un rapide exposé de cette physique ancienne d'après la Summa contra Gentiles. Cet ouvrage présente un double avantage : œuvre de synthèse, il traite toutes les questions ; travail apologétique il les aborde reliées à cet ensemble de sciences profanes que l'on croyait provenir d'Aristote et qui, à ce titre, constituait le meilleur terrain d'entente avec des adversaires arabes ou juifs.

Mais avant d'exposer ce qu'était la Physique pour les anciens et pour saint Thomas en particulier, nous devons en préciser l'objet en l'opposant à celui de l'astronomie et de la théologie. Le terme « physique •> chez les scolastiques ne désignait pas un ensemble de connaissances « scientifiques*' au sens moderne du mot, c'était le premier chapitre de la philosophie. On y étudiait la nature des corps et leurs propriétés. L'astronomie s'en distinguait nettement ; elle recevait de cette physique ses premiers principes. Mais son objet propre était l'accord de ces principes

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