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Milton Fisk, The State and Justice. An Essay in Political Theory

[compte-rendu]

Année 1993 92 pp. 704-705
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Milton Fisk, The State and Justice. An Essay in Political Theory. Un vol. 23 x 15 de x - 392 pp. Cambridge, Cambridge University Press, 1990. Prix: br. 10.95 £, toile 30 £.

L'ouvrage de Fisk sur l'État et la justice est, explicitement, «matérialiste», et se donne comme une reformulation de la théorie marxiste, même si les thèses marxiennes sont modulées pour tenir compte des difficultés d'un économisme étroit et surtout pour comprendre comment l'action politique est amenée, effectivement, à tenir compte de modèles de justice. L'A. remet en question les versions qu'il juge idéalistes de la théorie de la justice et propose un modèle d'explication plutôt réducteur. L'État est présenté comme tendu entre les exigences contradictoires de la reproduction économique et de l'accomplissement d'un modèle de justice. Mais les prétentions à la justice dont il est ici question ne sont pas comprises comme les exigences de la «justice idéale» ou comme la réalisation des droits de l'homme. L'État est obligé de satisfaire à la justice pour maintenir un minimum de stabilité politique. Fisk distingue, par ailleurs, deux types de justice: en premier lieu, la justice officielle, celle qui est promue par l'État, et qui est le modèle de justice qui permet de gouverner de façon stable, c'est-à-dire de déterminer des limites aux gains et aux pertes compatibles avec les luttes de classe d'une part et les exigences de la reproduction économique d'autre part. Certes, la justice d'État peut entrer en contradiction avec les exigences économiques, car elle n'est jamais un simple reflet de l'idéologie de la classe dominante mais une forme de compromis. Il y a en second lieu la justice «radicale», celle qui est revendiquée par les classes ou les groupes dominés ou moins favorisés et apparaît dès lors comme une remise en question de la justice instituée. Mais Fisk insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une

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