Couverture fascicule

Stuart Hampshire, Justice in Conflict

[compte-rendu]

Année 2001 99-1 pp. 148-150
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 148

Un vol. 14 x 23 de 93 pp. Londres, Duckworth, 1999.

Cet ouvrage est une version amplifiée des deux Tanner Lectures on Human Values que Hampshire donna en 1996-1997 à l'Université de Harvard. Le style est concis et élégant: c'est celui de conférences qui exposent la quintessence de ce à quoi Hamphsire est arrivé en matière de philosophie politique. Il s'agit d'un ouvrage bref, mais tout à fait remarquable.

L'auteur, qui ne cache pas son engagement de toujours en faveur d'une forme de social-démocratie, défend une vision pluraliste et conflictuelle de la politique. Non seulement parce que les différentes idéologies, conceptions du bien, croyances, sont irréductiblement multiples, mais aussi parce qu'il y a une tendance naturelle à ce que toute affirmation d'une croyance implique la négation des autres. «Toute détermination est négation» s'applique immédiatement aux options morales et philosophiques.

Ce qui, malgré tout, permet de dépasser éventuellement — mais Hampshire est un pessimiste — les conflits inévitables et persistants, ce sont deux éléments que l'on peut rattacher à des caractéristiques de la nature humaine, ou de la pensée humaine.

C'est en premier lieu le fait que, spontanément, nous ressentons le «mal» sous ses diverses formes: violence physique, pauvreté, famine, guerre, et que donc nous sommes désireux de lutter contre ces formes de mal. Cela ne signifie pas qu'il y ait un accord sur les priorités ni que la politique puisse être comprise comme une sorte de consensus concernant la lutte contre les maux qui accablent l'humanité. Loin de là: car s'il y a un certain consensus concernant la désignation du mal, il n'y en a pas en ce qui concerne la hiérarchie des valeurs et la priorité qui doit être accordée à tel ou tel aspect du mal. D'autant plus que certains maux peuvent être considérés comme naturels et tomber alors hors du champ de l'action politique. Mais Hampshire fait remarquer que beaucoup de fléaux naturels sont devenus susceptibles d'être traités par les politiques économiques, comme la pauvreté, par exemple.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw