НЛЕ1АКА

L'effort poursuivi depuis plus d'un demi-siècle pour explorer méthodiquement les grands sites de l'antiquité classique a, en plus d'une région de Grèce, détourné les archéologues de la recherche et de l'examen des vestiges dispersés sur le sol : c'est le cas en particulier pour l'Élide. Si des voyageurs ont autrefois parcouru avec curiosité tous les chemins et noté au passage ce qu'ils ont vu, et si des archéologues n'ont cessé de le faire en Arc adie par exemple, l'ouverture de grands chantiers comme Olympie, et les découvertes sensationnelles qui y ont été faites, ont fait apparaître comme une tâche bien modeste et somme toute secondaire la quête patiente des ruines moins importantes. Pourtant l'exploration de surface mérite d'être continuée ou reprise partout systématiquement ; car si les grands chantiers ont fourni un matériel historique et archéologique considérable, de nombreux problèmes n'ont de chance de trouver de solution que le jour où nous connaîtrons mieux non seulement quelques points mais l'ensemble du pays. Il est même légitime de penser que cette exploration, quelque soit le soin qu'on y apporte, n'est jamais définitive ; il est nécessaire de la reprendre quand on la croit achevée, parce qu'on ne peut prétendre tout découvrir et que le hasard est toujours capable de faire surgir des vestiges longtemps cachés, mais aussi parce que des découvertes faites ailleurs peuvent brusquement ouvrir des voies nouvelles : la révélation des. civilisations préhelléniques n'a-t-elle pas provoqué à travers toute la Grèce un renouveau de recherches fécond mais non épuisé ?

Le champ qui s'ouvre à la curiosité de l'archéologue prospecteur s'étend ainsi de plus en plus ; aux périodes classiques se sont ajoutés les millénaires de l'époque préhellénique. Mais les recherches que nous avons faites nous- même nous ont persuadé qu'il serait aussi regrettable pour l'historien d'exclure d'un relevé méthodique les vestiges postérieurs à l'antiquité