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Problèmes du cinéma et filmologie

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Année 1964 76 pp. 631-637
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Problèmes du cinéma et filmologie

Depuis son apparition à la fin du XIX* siècle, le cinématographe a pu être regardé et jugé de manières bien diverses. Si, au stade initial, on a tenu la nouvelle invention pour une application plaisante de la physique instructive (c'était l'avis, entre autres, des frères Lumière), très vite certains ont compris combien ce divertissement de foire était susceptible d'être techniquement perfectionné et commercialisé. L'idée de ces aventureux a pris corps, le cinéma s'est développé et son public s'est fait de plus en plus large. Ce succès a suscité les réflexions des moralistes et des penseurs.

Nous alignons après tant d'autres quelques évidences en disant la place que les réalisations cinématographiques ont prise dans notre civilisation. Le cinéma en est venu à intéresser l'économie d'un pays. Le cinéma est une industrie et ses produits sont présentés à la masse : deux aspects qui justifient l'intérêt que lui porte la sociologie. Ce n'est pas sans raison que le psychologue s'est avisé de son existence et que l'éthique s'est préoccupée de son influence : le fait d'aller au cinéma, ne serait-ce qu'une fois par semaine, ne marque- t-il pas l'individu ? On a très tôt songé aux vertus des moyens « audio-visuels » appliqués à l'enseignement : la pédagogie est ainsi concernée. Les échanges que le cinéma entretient avec le théâtre, avec la littérature (surtout avec le roman), avec les beaux-arts, peuvent occuper aussi bien l'esthétique que l'histoire de la culture.

Au delà de l'énumération, ce qui frappe, c'est la diversité des jugements qui peuvent être portés sur le cinéma, à partir de ces points de vue particuliers. Comme si, du haut de leurs tours, des observateurs rendaient compte du secteur d'observation qu'ils se sont assigné ; leurs vues ne portent pas sur tout le paysage. Ne peut-on pas concevoir, dépassant tous ces points de vue limités, un point de vue général qui nous fasse apparaître tout le paysage ? A cette question, une discipline nouvelle a essayé de répondre ; on l'a baptisée d'un mot nouveau qui, du français, paraît apte à passer et à vivre dans toutes les langues modernes : c'est la filmologie.

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