Couverture fascicule

Averroes Latinus, Commentum medium super libro Peri Her meneias Aristotelis. Translatio Wilhelmo de Luna attributa. Edidit Roland Hissette consilio et auctoritate Academiae scientiarum Rhenano-Guestphalicae

[compte-rendu]

Année 1998 96-1 pp. 144-145
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144 Comptes rendus

Un vol. 24,5 x 16,5 de x-166*-114 pp. avec 8 planches hors-texte et un encart de 4 pp. Louvain, Peeters, 1996.

A la mort du regretté H.A. Wolfson, l'organisation de l'édition scientifique des œuvres de Y Averroes latinus est passée de la Mediaeval Academy of America au Thomas-Institut de l'Université de Cologne. Ce volume présente la première édition de Y Averroes latinus réalisée à ce centre de Cologne; elle porte sur la version médiévale du commentaire moyen du Péri Hermeneias (De interpretatione) d'Aristote.

Guillaume de Luna, l'auteur présumé de cette version qui pourrait dater de la première moitié du xme siècle (vers 1220?), est mal connu. Il assura, semble-t-il, la traduction arabo-latine de tout le corpus des commentaires moyens consacrés par Averroes à la Logica uetus et aux Analytiques Premiers et Seconds. Mais à cela, il faut peut-être encore ajouter la traduction arabo-latine d'un traité d'algèbre.

Trois manuscrits {Erfurt, Ampl. Fol. 318; Vaticano, Urb. lot. 221 et Venezia, Marc. Lat. Class. VI, 53 - = 3264-) et douze éditions anciennes des XVe et xvie siècles, dont Yeditio princeps de Nicoleto Ver- nia (Venise 1483), constituent la tradition directe de l'œuvre en cause ici. Les problèmes critiques que pose cette tradition sont longuement examinés dans ces pages; ils proviennent spécialement des remaniements apportés à plusieurs reprises à l'état premier de la version originale, entre autres, probablement, par Guillaume de Luna lui-même, qui, pour certains mots et brefs passages, doit avoir proposé des traductions concurrentes. Celles-ci ont été maintenues chaque fois que les dissocier eût été contraire aux données des manuscrits principaux {Erfurt et Vaticano) et de Yeditio princeps.

Un premier apparat consacré aux variantes de ces témoins permet de suivre tout au long du texte (établi dans le respect des graphies médiévales) les options de l'éditeur. Un second apparat, complété au besoin par des notes philologiques, recense les écarts que, çà et là, la traduction latine manifeste par rapport au texte arabe, du moins tel que nous pouvons le lire aujourd'hui. A cette fin, les trois éditions arabes en circulation ont été consultées; mais était-ce bien utile de les invoquer toutes les trois d'un bout à l'autre de ce second apparat comme témoins constants du texte arabe? Ceci mis à part, il est appréciable que les équivalences latines qui y sont proposées empruntent la terminologie même du texte traduit, ce que les Lexiques arabo-latin et latino-arabe permettent de vérifier en détail.

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