MALIA

A. Quartier Epsilon

par La campagne de cette année s'est déroulée du 8 au 26 juillet, précédée d'une

Isabelle Bradfer-Burdet campagne d'étude en avril. Outre l'auteur, y participaient également en qualité d'architectes Karine Gilles (architecte DPLG) et Rodney Fitzsimons (université de l'Iowa), et en tant que stagiaires de fouille Thibaut Gomrée (université de Liège) et Sébastien Gondet (université de Grenoble), ainsi que trois ouvriers.

L'intervention concernait le Quartier Epsilon, un ensemble de trois maisons, la maison Epsilon, la maison Epsilon Alpha et la maison Epsilon Bêta, situées à 150 m du palais. Elles ont été mises au jour lors de la construction de la route moderne qui mène au site, en deux séries de campagnes, dirigées par A. Dessenne (1949-1954), puis par O. Pelon (1963-1964)1. Le secteur était à l'abandon et un nettoyage était souhaité par l'Éphorie d'Haghios Nikolaos. Le projet avait donc pour but de dégager à nouveau la maison Epsilon, ou «petit palais », sans toucher à la stratigraphie. Cet état des lieux devait permettre l'étude de l'architecture et de l'organisation fonctionnelle d'une structure, importante par sa taille comme par son histoire, puisqu'elle a été occupée du Bronze Moyen à la fin du Bronze Récent, soit pendant près de cinq siècles2.

Ces trois semaines de nettoyage et d'étude permettent aujourd'hui d'avoir une vue d'ensemble du quartier, toujours derrière les limites de la clôture. La maison Epsilon est apparente, ainsi que la rue Nord qui mène à la maison Epsilon Alpha, en partie dégagée cette année.

Nous avons pu constater l'état des vestiges après quatre décennies : le plan actualisé de la maison Epsilon, réalisé cet été, montre que les dégâts provoqués par le gel et les végétaux sont importants.

BCH 127 (2003)